
Naufrageurs
Scénario : Rodolphe
Dessins et couleurs : Laurent Gnoni
Daniel Maghen
Où la piraterie va-t-elle se nicher ?
Qui ne dit mot consent, voilà un principe de droit qui colle parfaitement à la situation où se retrouve Jim, contraint et forcé de taire une situation des plus intolérables.
Nous sommes le 14 septembre 1704, au sud de l’Angleterre, et la population du village de Greenway survit comme elle peut car hormis la pêche, point de salut sauf… le pillage des bateaux, consistant à faire des signaux ressemblant aux phares afin que les navires viennent s’échouer contre les rochers.
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C’est une première pour Jim, en âge d’assister à cette boucherie et quelle première car le Mérédith transporte un mystérieux passager porteur d’un fabuleux trésor. Conscients que leur forfaiture ne tarderait pas à être découverte par les soldats dépêchés sur place, les pilleurs planquent tout leur butin dans une crique.
Vont-ils arriver à préserver le secret et au-delà sauver leur peau car c’est le gibet de potence qui les attend si le pot aux roses venait à être découvert ? Beaucoup de monde est au courant de ces exactions et il va falloir s’assurer que personne n’ouvre la bouche, mais à quel prix !
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Infatigable raconteur d’histoires, le scénariste Rodolphe sait également mettre les nerfs du lecteur à rude épreuve en ménageant le suspense, servi à haute dose. Distillant au fur et à mesure des ingrédients propres à brouiller les pistes, il va rapidement amener le lecteur à se poser bon nombre de questions, mais pas forcément les bonnes.
Voilà un thriller psychologique bien ficelé remarquablement mis en images avec le dessin hyperréaliste de Laurent Gnoni, où les acteurs du drame évoluent dans de superbes décors alternant les paysages maritimes et terrestres et qui ne devraient pas laisser indifférent.
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