Princesse puncheuse
Tome 1
Scénario : Nana Otori
Dessins : Sora Honoki
Kana
Un personnage bien percutant
WTF, What the fuck, que l’on pourrait traduire par « qu’est-ce que c’est que ce bordel » s’avère être une collection de l’éditeur Kana où le côté déjanté et sans limite s’exprime pleinement, et le premier tome de Princesse Puncheuse rentre parfaitement dans cette collection déjà riche d’une vingtaine de séries.
Alors que la jeune Scarlett est promise depuis sa prime jeunesse à Kyle, second prince de Palistan, voilà que ce dernier décide de rompre les fiançailles et ce, pour le plus grand bonheur de Scarlett, humiliée à tout bout de champ par ses sarcasmes.
Enfin libérée d’un arrangement entre familles de l’aristocratie, dont le but n’était que d’associer des familles pour surtout garder le pouvoir, Scarlett la puncheuse pourra régler ses comptes et faire le coup de poing, brisant ainsi les chaines qui l’entravent depuis trop longtemps.
Dans un style de manga auquel on est peu habitué, la Princesse puncheuse dénote dans l’univers princier où elle évolue et où tout est codifié. Quand on nait jeune fille de bonne famille, faire le coup de poing relève de la gageure. Alors, quand en plus cette dernière s’avère dotée de pouvoirs de magicienne, on frise l’inconvenance. Mais pour qui se prend-t-elle cette jeune écervelée, quelles sont ses motivations pour se comporter de la sorte, les questions restent assurément à élucider.
Avec un scénario des plus impertinents, Nana Otori prend le parti de distraire son lectorat en faisant évoluer son personnage principal dans un univers trop policé que la princesse puncheuse va s’employer à dépoussiérer. Les dialogues sont aussi percutants que les coups de poing qu’elle assène et l’on ne peut que souhaiter que cette nouvelle série tienne toutes ses promesses de divertissement mais pas que.
Le dessin plutôt classique mais de bon aloi de Sora Honoki s’avère des plus dynamiques, mettant bien exergue le scénario.
Une belle découverte sans prétention, avec un genre nouveau qui ne devrait pas déplaire à un public ados/adultes.