
Horizons obliques
Scénario, dessins et couleurs : Richard Blake
Urban Comics, collection Urban Indies
À la recherche du temps perdu
Nous sommes en 4044, au fin fond de la galaxie et les parents d’Adley, cartographes, ne sont jamais revenus de leur dernière expédition. Sont-ils morts ? Bon nombre de l’entourage d’Adley en sont intimement persuadés mais pas elle. Il faut dire qu’elle dispose de facultés particulièrement pointues à commencer par un don de télépathie qui lui fait dire que ses parents sont toujours vivants. Les années ont passé et devenue adulte, Adley décide de partir à leur recherche, flanquée de Staden, un robot humanoïde doté d’une intelligence artificielle.
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Folie douce, intuition raisonnée, Adley sait au fond d’elle-même que si elle traverse la « passerelle », frontière passée par ses parents quelques années plus tôt, elle ne tardera pas à les retrouver.
Mais pourquoi personne ne semble avoir voulu tenter de les retrouver, que vont découvrir nos deux compagnons, peut-être des êtres et des paysages urbains différents de ceux qu’ils fréquentent ? Les seuls liens de communication qui les maintiennent avec leur civilisation vont-ils tenir ?
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Quel univers sorti de l’imagination foisonnante de l’auteur Richard Blake ! Si l’histoire peut paraitre simple au début du récit consistant à partir à la recherche d’êtres chers, elle se complexifie au fur et à mesure, montrant rapidement que cette aventure peut s’écrire avec un grand A.
Concernant le graphisme de cet opus, quand on apprend que c’est le premier album de bande dessinée réalisé par l’auteur, on comprend aisément les raisons de l’engouement du maître des Cités Obscures François Schuiten pour un univers graphique tellement maitrisé digne d’un dessinateur de longue expérience. Les dessins de Richard Blake apparaissent prodigieusement extraordinaires, augmentés par des couleurs envoutantes qui transportent le lecteur dans un univers fantasmagorique dont il ne sortira assurément pas indemne.
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Une mention spéciale sera à ajouter au cahier graphique de fin de récit ainsi que l’étonnant entretien entre Richard Blake et François Schuiten.
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