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De pierre et d'os, par Jean-Paul Krassinsky d'après Bérengère Cournut, Jean-Paul Krassinsky, collection Aire Libre (Dupuis)

De pierre et d'os

Scénario : Jean-Paul Krassinsky d'après Bérengère Cournut
Dessins et couleurs : Jean-Paul Krassinsky

Dupuis, collection Aire Libre

Quand l’instinct de survie s’avère plus fort que tout

Uqsuralik, jeune Inuite, ne s’attendait pas suite à la fracture de la banquise où elle vivait avec sa famille, à se retrouver seule au cœur de l’Arctique dans un environnement hostile tant par le froid qui y règne, la faune sauvage qui y pullule, sans parler de la difficulté de trouver les moyens de se nourrir.

Que faire alors, s’apitoyer sur son sort et se laisser mourir ou redresser la tête et foncer ? Uqsuralik est née dans une famille où l’on apprend à ne jamais baisser les bras. Assurément plus facile à dire qu’à faire, la jeune Inuite accompagnée de quatre des chiens de son père entreprend de chasser quelques renards pour survivre. Sa solitude prendra fin avec la rencontre d’un groupe de trois familles par lequel il va falloir se faire accepter si elle ne veut pas finir seule. Cette rencontre sera-t-elle une fin en soi, à quel avenir se destine-t-elle, ces questions trouveront-elles leurs réponses tout au long de ce passionnant récit ?

Jean-Paul Krassinsky s’empare de belle manière du roman éponyme de Bérengère Cournut paru en 2019 et rapidement distingué par le Prix du Roman Fnac. Partagé entre les monologues d’Uqsuralik et les rencontres avec sa communauté, le découpage s’avère efficace, le lecteur se laissant entrainer par les pérégrinations de cette héroïne qui, bien qu’au caractère bien trempé, reste souvent malmenée par une vie remplie de bien de vicissitudes.

Magnifiée par les aquarelles de Jean-Paul Krassinsky, avec des paysages et des gens tous plus extraordinaires les uns que les autres, l’histoire d’Uqsuralik se déroule devant les yeux comme si l’on y était. À cela s’ajoute la multiplication des pleines double-page qui renforcent le sentiment d’immensité des paysages et donnent une dimension au récit.

Une belle ode à la combativité mais aussi à la résilience… À méditer.

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Bernard Launois

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02/05/2025