Pest

Tome 2 : Les boites noires

Scénario : Corbeyran
Dessins et couleurs : Bouillez

Delcourt

9 ans pour éradiquer la Pest !

Entre la parution du premier tome en août 2004 et celle de cette suite fin février 2013, il se sera donc écoulé près de 9 ans ! À ce rythme là, heureusement pour les lecteurs que l’histoire se termine en 2 tomes sinon l’attente aurait été insupportable et… fatale à la série. Car à l’heure actuelle, les éditeurs tentent de fidéliser le lectorat en sortant les albums d’une même série de plus en plus vite voire en sortant deux tomes en même temps. C’est un peu le cas ici puisque le tome 1 est réédité en même temps que la sortie du tome 2 mais c’est aussi indispensable pour donner une chance à cette série originale et récompenser les fans pour leur longue attente.

Nous retrouvons donc dans ce 2e opus tout ce qui faisait le charme de cette série : l’originalité de l’univers, des personnages décalés, un humour fin et une intrigue dense qui prend le temps de se poser. Nous retrouvons également les personnages à l’endroit où nous les avions laissés il y a neuf ans : en fuite dans les marécages putrides de Spleen City. Même si, cette fois, l’intrigue s’accélère et se conclut assez vite et plutôt facilement, nous sommes heureux d’avoir enfin une conclusion digne et cohérente.

Les dessins et la mise en couleur de Bouillez sont toujours aussi réussis : très personnels, ils confèrent à l’univers une empreinte particulière que ce soient dans les décors détaillés ou dans les personnages aux difformités étonnantes et à leurs attirails farfelus. Pest est donc un chouette dyptique atypique et sympathique que nous aurions tort de laisser filer.