Auracan » chroniques » Canardo - Tome 22 : Le vieux canard et la mer
Canardo - Tome 22 : Le vieux canard et la mer, par Hugo Sokal, Benoît Sokal - collaboration de Pascal Regnauld (Casterman)

Canardo

Tome 22 : Le vieux canard et la mer

Scénario : Hugo Sokal
Dessins : Benoît Sokal - collaboration de Pascal Regnauld

Casterman

Les poi(d)s du mérou

« La fine fleur des forces spéciales du Belgambourg », le plus désabusé des privés palmipèdes n’en demandait sans doute pas tant quand la Grande Duchesse dirigeant l’État en question l’a présenté de cette manière au président Kabutu, à la tête du Koudouland. Canardo avait déjà assez à faire avec son neveu Marcel sur les bras, et ce drôle d’engouement pour Momo, très hollywoodien mérou à pois. De là à rapprocher tous ces éléments et à se retrouver en mission aussi spéciale qu’internationale… faudrait pas confondre avec 007 !

On retrouve toujours Canardo avec plaisir, et souvent avec surprise. C’est le cas avec ce Vieux canard et la mer, dans lequel, de manière inattendue, notre buveur de Kluutch se voit plongé dans un imbroglio politico-médiatico-économico-écologique. Les auteurs tirent sur tout ce qui bouge avec jubilation, on pense ainsi au scandale des perches du Nil comme à Némo, aux vestiges du temps des colonies et au phénomène de la télé-réalité, avec le clin d’œil - devenu classique dans la série - aux problèmes communautaires belges. L’intrigue est dense et une relecture ne sera pas de trop pour en saisir toutes les subtilités.

Assez curieusement, alors que Marcel, neveu de Canardo, tient un rôle important dans l’histoire, c’est Hugo Sokal qui fait son apparition au scénario. Côté dessins, on sait que Pascal Regnauld (dont on continue à créditer la seule « collaboration ») assure la majeure partie du boulot avec beaucoup de talent, le bestiaire anthropomorphe mis en scène est encore une fois irrésistible. Quant à Benoît Sokal, il avait confié en interview prendre énormément de plaisir dans un rôle de dialoguiste, mais le contexte très particulier de cette histoire lui laisse peut-être un rien moins de liberté que l’ambiance de polar bluesy dans laquelle Canardo traîne plus couramment sa dégaine et son imperméable. Après 21 albums, Canardo surprend encore : tant mieux !

Partager sur FacebookPartager
Pierre Burssens

Dans la même série :

Canardo - T21: Piège de miel, par Benoît Sokal, Benoît Sokal avec Pascal Regnauld

Du même auteur :

Kraa - T2: L’ombre de l’Aigle , par Benoît Sokal Kraa - T1: La Vallée perdue, par Benoît Sokal

À lire également :

Aussi sur le site :

30/10/2013