Poker

Tome 4 : Hit and run

Scénario : Jean-Christophe Derrien
Dessins : Simon van Liemt
Couleurs : Angélique Césano

Le Lombard

Dans l'oeil du cyclone

Le poker revient à la mode. Les auteurs ne se sont pas trompés. Le jeu dévore tout comme va s'en rendre compte Mark Middletown. En son temps, Jean Giraud avait fait de Blueberry un fameur joueur de poker...

Mark apprend toute la vérité sur ses parents et part avec Gia, son amie, avec beaucoup d'argent. Plus tôt, Gia, se trouve en mauvaise posture. Son enfance a été un enfer. Elle a vu ses parents mourir sous ses yeux. Depuis, elle s'est préparée à les venger. Mais, pour le moment, elle se fait torturer par le "Cercle". Celui-ci ne lui arrachera rien. Jadis, un homme a tout appris à Gia, des techniques de combat à l'usage des armes. Mark, le joueur de poker imperturbale, veut venger ses parents et s'approche du "Cercle". Il se prépare pour l'épreuve ultime, le World Series of Poker. L'épreuve promet d'être rude...

Pour cette fin de cycle, Jean-Christophe Derrien (Résistances, Miss Endicott) a mis les bouchées doubles, s'imposant un rythme effréné. Les rebondissements se succèdent à toute allure et bluffent le lecteur. Cela va tellement vite qu'une seconde lecture s'impose. Le suspense augmente à chaque page. C'est la dernière bataille. Tandis que Mark va se mesurer aux meilleurs joueurs du monde, Gia déguste de la main des hommes du "Cercle". Tout tourne autour du "Cercle" qui abat ses dernières cartes. Et, le dénouement va surprendre plus d'un. Derrien soigne la psychologie de ses personnages, dont certains doivent avoir des nerfs d'acier. L'univers de Las Vegas est le cadre propice à l'affrontement. On retrouve l'intensité des parties de poker de Blueberry de La dernière carte...

Simon van Liemt propose un graphisme sec et nerveux. Les scènes d'action éblouissantes nous emportent dans un tourbillon haletant. Les scènes de suspense pendant les parties de cartes suent la sueur des joueurs. Les décors sont très bien fait avec un souci patent de documentation. Le dessinateur nous propose une galerie de personnages avec des trognes pas possibles. Avec les couleurs de Césano, on ressent cette impression de tension.

Une fin de cycle réussie qui promet une suite passionnante...