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Rider on the storm - Tome 2 : Londres, par Géro, Baudouin Deville, collection Carénage (Paquet)

Rider on the storm

Tome 2 : Londres

Scénario : Géro
Dessins et couleurs : Baudouin Deville

Paquet, collection Carénage

Swinging London

Juin 1975. Le motard Gaspard Sarini sort du coma. Sa chute, en course, provoquée par un tireur embusqué a failli lui coûter la vie. Contraint d’abandonner temporairement la compétition, il est désormais plus décidé que jamais à élucider le mystère du meurtre de ses parents, soupçonnés d'être liés à un vol d'oeuvres d'art. Pour y parvenir, il doit se rendre à Londres afin d'y glaner des informations. Mais ses découvertes dépassent ce qu'il pouvait imaginer...

Bien que publié dans la collection Carénage, nul besoin d'être motard pour apprécier Rider on the storm. En effet, l'intrigue policière concoctée par Géro (fils aîné du dessinateur Baudouin Deville) ne manque pas de surprises et l'immersion dans les années 70' qui nous est proposée est particulièrement séduisante. Le côté bruxello-bruxellois du tome 1 traverse la Manche en même temps que Jo Vandermeersch, l'ami garagiste de Gaspard, ce qui assure à l'ensemble une note humoristique bien présente et quelques dialogues savoureux. Le titre de ce deuxième épisode et son action se déroulant majoritairement dans la capitale britannique offrent notamment aux auteurs l'occasion de développer une scène de funérailles surréaliste et de camper le personnage d'un juge... euh... particulier qui auraient pu figurer dans les premières saisons de la série télé Chapeau melon et bottes de cuir.

Et la moto dans tout ça ? Elle est évidemment présente, avec entre autres un hommage à la Kawa 900 Z1A de 1973 et une évocation du Tourist Trophy de l'île de Man, mais il serait injustement réducteur de caractériser Londres à travers ces deux-roues. D'autant plus que l'album regorge de clins d'oeil et de références, dont une belle présence musicale qui donne envie de se replonger dans les classiques rock, ou encore la participation de quelques têtes connues (de Fabiola, reine des Belges, à Alfred Hitchcock...) parmi les personnages secondaires ou les figurants.

Baudouin Deville porte tous ces éléments en images de manière soignée et très agréable, dans le souci du détail qui "fait vrai" au coeur de ces seventies. Tout au plus pourrait-on lui reprocher un nombre fort élevé de gros plans. Il est rare que l'on puisse accoler les qualificatifs léger et réjouissant à un polar. On le fera pourtant sans hésitation pour ce second volet du triptyque Rider on the storm !

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Pierre Burssens

Du même dessinateur :

Continental Circus , par Baudouin Deville FFM 1913-2013, Cent ans de passion motocycliste, par Philippe Pinard, Collectif

Pour en savoir plus : le blog du dessinateur

23/04/2014