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LE
DECALOGUE
Tome 1 : Le Manuscrit
Scénario :
Frank Giroud
Dessin et couleurs
: Joseph Béhé
Glénat,
collection Grafica
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Simon Broemecke
cumule deux passions. Il assume la direction littéraire d'une
petit maison d'édition le jour et, le soir, s'essaie à l'écriture.
L'homme n'a écrit que des romans inachevés. Tout bascule le jour
où une vieille dame, Melinda Pitts, lui apporte le « Nahik »,
un texte découvert dans une vieille malle de famille. A la sortie
de l'entretien, Madame Pitts trouve la mort dans un accident de
la route.
Pour rendre
hommage à la mémoire de la défunte, Simon se décide enfin à lire
le manuscrit. Emballé par celui-ci, il réécrit cette histoire,
relative à un « décalogue musulman ». Le livre de Simon devient
le succès de l'année, mais l'auteur ne sera pas en reste.
Le Décalogue
méritait-il les compliments élogieux que les média lui donnaient
depuis quelques temps ? La lecture du Manuscrit nous permet
de répondre par l'affirmative. La qualité du récit du premier
opus de la série est étonnante. L'histoire est à la fois intrigante
et captivante. Proposant un cycle de dix albums dessinés par des
auteurs différents, Frank Giroud s'est amusé à bâtir une
ouvre en dehors des archétypes inhérents au phénomène de la série.
Le Décalogue
ne comptera que dix albums, constituant chacun une histoire complète.
La série débute de nos jours (avec le Manuscrit) pour remonter
le temps, au fil des albums, et aboutir finalement en 632. L'originalité
de la structure générale du Décalogue est que chaque volume
pourra être lu indépendamment des autres, laissant la possibilité
aux lecteurs de se lancer dans la série à n'importe quel moment.
Délaissant
la technique traditionnelle, Joseph Béhé a choisi de s'aider
de son ordinateur pour le dessin du Manuscrit. Son style
est beaucoup plus enlevé, voire parfois un peu fouillé. Mais tout
le talent du dessinateur de Double Je est d'éviter une
mise en couleur trop systématique qui caractérise bon nombre de
BD coloriées par ordinateur.
Les lecteurs
inconditionnels de Frank Giroud seront peut-être surpris de ne
pas trouver dans le Manuscrit cette dose d'humanisme qui caractérise
l'ouvre du scénariste de Louis La Guigne ou Mandrill.
Frank Giroud nous offre cependant le meilleur de lui même dans
ce passionnant récit.
Nicolas
Anspach
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