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Dixie Road T4

DIXIE ROAD

Tome 4

Scénario : Jean Dufaux
Dessin : Hugues Labiano
Couleurs : Marie-Paule Alluard

Dargaud

Ce quatrième album marque la fin de la fuite de la famille Jones. Dans le premier tome de la série, la jeune Dixie avait quatorze ans lorsque son père réapparu dans la maison familiale, une valise à la main. Les ennuis commencèrent: la valise était remplie de billets. Une banque venait d'être braquée.

L'homme voulait apparaître sous des beaux jours auprès de Nadine Vreeland, sa femme. Il faut dire qu'elle est issue de l'une des familles les plus riches des Etats-Unis et n'a pas hésité à tout plaquer pour suivre l'homme qu'elle aime. Mais Jones se trompe: Nadine n'en a cure de l'argent et n'aspire qu'à vivre heureuse avec son homme et sa fille !

Hélas, la famille Jones est obligée de fuir pour échapper à la famille Vreeland et aux ennemis de Jones. Les auteurs clôturent magistralement ce premier cycle d'aventures dans un camp, à Silver Creek, où règne une épidémie de dysenterie.

A travers Dixie Road, Jean Dufaux se montre une fois de plus un habile conteur. Celui-ci avoue volontiers que la trame du récit est un subtil mélange des Raisins de la Colère de Steinbeck et de l'histoire de Bonnie et Clyde. Tout le génie de Dufaux consiste à assaisonner la sauce avec d'autres ingrédients, tout aussi épicés que ses références : aventure, action, polar, romantisme, psychologie, etc.

Dixie Road restera sans doute une des ouvres majeures de Jean Dufaux. L'auteur y a accentué le contexte social qui berçait le Sud des Etats-Unis dans les années '30. Ce qui amène un petit supplément d'âme à l'histoire.

Le graphisme d'Hugues Labiano se stylise d'album en album. Son trait allie originalité et classicisme. Ce dessinateur se démarque totalement des principales influences qui bercent actuellement la bande dessinée franco-belge.

Les auteurs nous promettent déjà un deuxième cycle dès que Labiano aura terminé Mister George, son diptyque avec Serge Le Tendre et Rodolphe (aux éditions du Lombard). Espérons que ce nouveau récit sera de la même trempe que le premier cycle.

 
 
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