Les 7 merveilles

Tome 2 : Les Jardins de Babylone

Scénario : Luca Blengino
Dessins : Roberto Ali
Couleurs : Javi Montes

Delcourt, collection Conquistador

Au temps de Nabuchodonosor…

Babylone, 585 avant J.-C., sous le règne de Nabuchodonosor. Hesediel le boiteux, comme tous les juifs qui ont été déportés et réduits à l’esclavage, fait ce qu’il peut pour survivre. Alors le jour où des soldats du roi retournent le camp pour le trouver, il s’attend au pire. Mais le souverain a d’autres projets pour lui que la mort. Il a entendu parler de sa réputation de botaniste, de son surnom « l’homme des miracles » et il le nomme jardinier des jardins suspendus de Babylone ! Est-on encore prisonnier lorsque sa prison est le plus beau des jardins ? Est-on encore esclave lorsqu’on vous ordonne de faire ce que vous aimez le plus au monde ?

Voici le deuxième tome de la nouvelle série concept des éditions Delcourt dont chaque tome est consacré à une des sept merveilles du monde. On retrouve Luca Blengino au scénario accompagné d’un nouveau dessinateur (comme ce sera le cas sur chaque album de la série) pour une nouvelle réussite. Comme pour le tome précédent, Blengino mêle en effet habilement réalité historique et imaginaire. Car si l’imaginaire a une grande part dans l’album (rien n’atteste que les jardins de Babylone ont réellement existé, ce qui laisse la porte ouverte à toutes les interprétations) il reste tout à fait plausible. Et c’est ce qui fait la force du récit.  Bien documenté (en atteste l’annexe en fin d’album qui éclaire la lecture sur les intentions du scénariste) et poussant à la réflexion, on ne peut qu’adhérer à sa vision et ça donne envie d’en apprendre davantage.

Mais tous ces efforts scénaristiques seraient vains si les dessins n’avaient pas été à la hauteur des jardins suspendus, soit un véritable enchantement. En s’appuyant, lui aussi, sur les rares détails historiques à sa disposition, Ali laisse aller son imagination pour nous faire remonter le temps et nous emmener dans un lieu qui a dû exister… À moins que ce ne soit peut-être…