Avec un peu de retard (les auteurs doivent adorer se faire
désirer !), voici enfin le dernier tome de l’excellent
polar rural de Gibelin et Aris. Dans un bled où je
ne souhaiterais même pas à mon pire ennemi de
s’installer, Myriam, pulpeuse citadine récemment
installée dans ce trou provincial, continue d’émoustiller
les mâles des alentours. Trompant toujours son mari
avec son jeune et ardent voisin (qui se révèle
vite être l’affreux maître chanteur du
village), Myriam est totalement dépassée par
la situation et ne sait comment se débarrasser du
vieux Ferrand, un bien sale bonhomme…
Multipliant les quiproquos entre les protagonistes de ce
récit franchement déjanté, Christophe
Gibelin met en scène un polar fort bien ficelé que
le trait d’Aris vient, à juste raison, dédramatiser.
Merci à eux d’avoir su clore en trois tomes
cette séduisante chronique villageoise. |