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Gloria victis - Tome 1 : Les Fils d'Apollon, par Juanra Fernandez, Mateo Guerrera (Le Lombard)

Gloria victis

Tome 1 : Les Fils d'Apollon

Scénario : Juanra Fernandez
Dessins : Mateo Guerrera
Couleurs : Javi Montes

Le Lombard

Vole comme Mercure !

Douze ans ont passé depuis le jour tragique qui vit le père d'Aelio mourir en pleine course de chars. Ce jour-là, le jeune homme s'est fait une promesse : ne pas connaître le même destin. Mais ce dernier distribue les cartes à sa guise... Qu'il le veuille ou non, Aelio a hérité du don paternel pour comprendre et dresser les chevaux. Un talent qui l'emmènera jusqu'au Colisée de Rome au terme d'un parcours semé d'embûches. Pour l'honneur de son père, pour la gloire des vaincus.

C'est la découverte d'une stèle funéraire dédiée à un aurige, Aelio Hermeros, au musée archéologique de Cuenca (Espagne) qui a inspiré à Juanra Fernandez, cinéaste et écrivain, le point de départ de cette série prévue en 4 tomes. Après le premier épisode de Maxence de Romain Sardou et Carlos Rafael Duarte, Le Lombard semble décidément miser sur le peplum.

Les auteurs de Gloria victis s'attaquent à un sujet difficile, ne fût-ce que parce que mettant en scène de nombreux chevaux, souvent redoutés par les dessinateurs. Mais il s'agit aussi d'un sujet peu connu qui leur offre une belle liberté. Ainsi, progressivement, on découvre cet univers de courses de chars, fait d'exploits sportifs mais aussi de paris, d'enjeux financiers et de concurrence entre les propriétaires d'écurie. Le tout n'étant pas exempt de coups bas. Un monde qui rappelle celui des sports moteurs ou des courses hippiques d'aujourd'hui.

Pour une "première" en BD, Juanra Fernandez signe un album accrocheur de bout en bout. L'histoire est relativement classique, initiatique, mais bien construite et très plaisante, et on ressent combien elle est soutenue par une solide documentation. Mateo Guerrero, découvert avec Beast puis Turo lui offre le souffle graphique qu'elle mérite. Ses cadrages sont spectaculaires et son découpage particulièrement dynamique. En outre, dans son style, ses chevaux sont plutôt réussis ! Quelques petites erreurs de dessin subsistent pourtant, mais elles ne freinent en rien le rythme de cette cavalcade. Les couleurs de Javi Montes la servent, elles aussi, très efficacement.

Au terme de leur galop, Les Fils d'Apollon constituent un tome 1 fort réussi et une jolie surprise. On reprendra place avec plaisir dans le char d'Aelio pour découvrir la suite de ses aventures.

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Pierre Burssens

Pour en savoir plus : le blog de Mateo Guerrero

05/12/2014