Corps et âme
Scénario : Walter Hill et Matz
Dessins : Jef
Rue de Sèvres
À corps perdu...
Parfois, la vie est assurément plus difficile à supporter que la mort !
Quand on s’appelle Frank Kitchen et que l’on est considéré comme l’un des plus efficaces tueur à gages que l’Amérique ait porté, rien ne peut faire peur pas même le risque d’être dessoudé un jour ou l’autre… et pourtant ! Bien que la dernière commande qui consistait à se débarrasser de Sébastien Kaye, mannequin et designer s’exécute à merveille, elle va néanmoins entraîner le héros dans une affaire des plus inattendues.
Ce n’est que quelques semaines plus tard après être tombé dans un guet-apens qu’il va apprendre, à ses dépens, que la vengeance est un plat qui se mange froid et pour le coup d’une manière des plus déconcertantes : alors qu’il se croyait passé de vie à trépas, Frank se réveille et réalise qu’il ressemble plus à une momie égyptienne qu’à un tueur à gages. Que s’est-il passé ? Qu’est-il devenu ? Il est difficile de déflorer plus le début de cet incroyable histoire qui va tenir hors d’haleine le lecteur sur près de 130 pages.
Après l’excellent Balles perdues, l’association du cinéaste Walter Hill et du scénariste Matz frappe à nouveau très fort avec ce scénario des plus original dans une Amérique où règne le ni foi ni loi. Le récit est bien rythmé avec un fort bon découpage, bien déjanté et remarquablement mis en images par le dessinateur Jef qui nous surprend encore avec un trait vif, parfois aussi dur que l’histoire narrée. On ajoutera une mise en couleurs sombre, par moments glaciale, à l’image du récit !
Indispensable pour tout amoureux de policier qui se respecte.