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Torpédo 1972, par Enrique Sanchez Abuli, Eduardo Risso, collection Turbulences (Vents d'Ouest)

Torpédo 1972

Scénario : Enrique Sanchez Abuli
Dessins : Eduardo Risso

Vents d'Ouest, collection Turbulences

Toujours égal à lui-même, 36 ans après...

36 ans se sont écoulés, et c'est autant de bougies de plus pour Lucas Torelli, alias Torpedo,  qui a pris beaucoup de rides et qu'on retrouve plutôt diminué et fort taciturne. Par contre, il n’a rien perdu de son mordant et de son arrogance que lui confère son statut de caïd new-yorkais, toujours prêt à défourailler pour remplir un contrat et empocher la commission. Alors quand James Halliday, journaliste au Wall Street Journal flanqué de Wendy, photographe bimbo, décide de faire un reportage sur le fameux Torpedo, ils ne savent pas dans quel guêpier ils vont se fourrer. Personnage haut en couleurs, Torpédo va malgré tout se laisser aller à quelques confidences qui auraient du rester entre eux. Seulement, la séance photo se passe mal pour Wendy, et James, furieux que sa petite amie ait été malmenée par le caïd, décide de révéler les dites confidences, avec pour conséquence la vengeance de Torpédo.

Le lecteur va (re)découvrir les frasques d’une petite frappe remarquablement mise en scène par le  scénariste Enrique Sanchez Abuli  qui revient, avec bonheur, sur une série démarrée dans les années 80 et forte d’une quinzaine d’albums. Cette fois, ce sont  les démêlés de son héros 36 ans plus tard qu’il développe. Les dialogues sont toujours aussi percutants et le récit plaisant pour les amateurs de cette période new-yorkaise, marquée par la prohibition et les règlements de compte.

Si le scénario affiche toujours la même signature, il n’en est pas de même pour le dessin réalisé aujourd’hui par Eduardo Risso, dessinateur plutôt spécialisé dans les comics, mais qui livre là un graphisme bien dans le style de ses prédécesseurs, auquel on rajoutera cette fois la couleur des plus réussies, à la façon de Brüno.

Une mention spéciale pourra être décernée à cet opus pour le cahier graphique de recherches et d’esquisses de personnages mais également pour une nouvelle en fin d’album dont Enrique Sanchez a le secret.

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Bernard Launois

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