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Entretien avec Zep

Zep
AURACAN - N°XIII

Amuser ses lecteurs et s'amuser en donnant vie à ses créations, telle pourrait être la devise de Zep.

Ce sympathique auteur suisse de 27 ans est l'heureux créateur de Titeuf, un petit bonhomme terriblement attachant.

Il avait également mis en scène, Victor, un personnage dont on avait pu suivre les mésaventures dans les pages du journal de Spirou...

 

Titeuf © Zep, Glénat

La bande dessinée, cela vous a pris il y a longtemps? Etes-vous de ceux qui dessinaient des crobards dans les marges des cahiers?
Moi, je dessinais des crobards sur les vestes de mes copines.

Ce sont elles qui vous le demandaient?
J'ai grandi dans une cité à Genève, une espèce de banlieue. Et je crois que c'est comme ça partout dans
les écoles, il y a celui qui est mus-clé, celui qui est fort en math, ce-lui qui fait du foot, celui qui fait du judo, celui qui dessine... Moi, j'étais celui qui dessine. Et, alors qu'il y en avait qui s'oc-cupaient des devoirs de math, de mon cô-té, je réalisais des dessins pour mes co-pains et copines de classe...

Vous avez suivi des études de dessin?
J'ai fait les arts décoratifs à Genève. A la base c'est une école académique de des-sin, pas de bande dessinée. Mais au moment où j'y étais, ils ont décidé d'ouvrir une section bande dessinée sur l'idée de ce qui se fait à Saint-Luc. Cela a tenu deux ans. Pendant ces années, j'ai donc bénéficié de ce traite-ment un peu particulier où on nous as-sommait moins avec des travaux tech-niques. Quelques auteurs genevois venaient de temps en temps donner des cours. Des gens comme Ceppi, Ab'Aigre, Vepi... Ce sont des dessinateurs très connus à Genève, mais assez peu en Belgique et en France.


Léon Coquillard
© Zep, GSSA Editions

Comment cela se fait-il?
A Genève, il y a une espèce de commu-nauté de dessinateurs où tout le monde se connaît bien. Ils habitent tous à peu près dans le même quartier. Ils sont principa-lement connus pour leurs travaux d'af-fiches. En Suisse, on vote pour tout. Toute décision législative doit être votée. Ce qui donne en moyenne un vote par mois. Et chaque fois qu'il y a des votations, il y a des campagnes d'affichages. Alors plu-tôt que de faire des trucs sérieux avec des têtes de candidats, les partis politiques -sur-tout les partis de gauche- demandent aux dessinateurs de bande dessinée de réali-ser les affiches. Cela permet de nous roder. C'est ainsi que j'ai réalisé une quantité assez importante de sérigra-phies. Ce qui fait que, main-tenant quand je dois faire un ex--libris, je connais bien la technique... J'ai dû en imprimer moi-même... (Rires). Parce que le groupuscule politique n'avait pas as-sez de sous pour donner le travail à un imprimeur, ils avaient une petite presse à sérigraphie à la cave. Cela m'a fait un ap-prentissage très instructif.

Pas mal de lecteurs se souviennent des aventures de Victor dans le journal de Spirou. Comment en êtes-vous arrivé à travailler pour Spirou?
En fait, Victor existait avant qu'il ne soit pu-blié dans Spirou. J'en avais réalisé 70 pages qui avaient été publiées dans la presse suisse. II était question d'en faire deux albums. Les couvertures étaient dessinées. Finalement, un seul album
(Victor n'en rate pas une) est sorti chez Kesselring, qui est un peu le Michel Deligne suisse si j'ai bien compris.
Pourquoi avoir tant attendu pour proposer Victor chez Dupuis? La première fois que j'ai voulu pré-senter mes travaux chez Spirou, j'avais deux pages de Victor, une affiche, une page en noir et blanc... Le dossier typique du jeune qui va dans une rédac-tion et qui montre un peu tout ce qu'il a fait: un croquis réaliste, une aquarelle, l'image d'un pot de fleur, un collage, une sculpture... (Rires). Puis j'ai rencontré Derib qui m'a conseillé de présenter quelque chose de plus conséquent. "II faut au moins que tu aies 40 pages de la même série dessinée pour qu'ils voient ce que tu peux faire, que tu peux tenir la dis-tance" m'avait-il dit. Je suis donc arrivé à la rédaction avec ma pile de planches de Victor publiées. C'est clair que cela avait tout de suite un plus grand impact.

Titeuf © Zep, Glénat
Zep ne croyait pas si bien dire dans ce dessin datant de 1995...

Ces pages ont-elles été republiées dans Spirou?
Ce n'est pas tellement la politique de la maison. Ils veulent avant tout des choses nouvelles. Je n'ai d'ailleurs pas tout de sui-te commencé avec Victor dans Spirou. J'ai été "bizuté" avec autre chose. C'était un peu la tradition quand Vandooren était en-core rédacteur en chef. C'était un peu le syndrome «Oncle Paul». Quand quelqu'un venait avec un projet, même si on l'ac-ceptait, il fallait d'abord faire autre cho-se. Je dessinais des gags en une planche. Ils m'ont dit « c'est bien, mais faites-nous des histoires en 5 planches ». Je n'avais jamais fait ça. C'était tellement catastro-phique qu'au bout de deux ou trois his-toires, ils m'ont dit « OK, on prend vos gags. Arrêtez tout! »

Ces histoires courtes ont tout de même été publiées?
Oui, dans le journal. Cela s'appelait "Au bout du Monde", c'était des histoires un peu poétiques, rigolotes, mettant en scè-ne un explorateur dans une forêt qui res-semble à une forêt palombienne. A cette époque, je travaillais tout en couleur di-recte.
Après cela, j'ai dessiné des nouveaux gags de Victor. Les rares gags que j'ai repris, je les ai redessinés. Etant chez Spirou, j'avais l'impression d'être au Panthéon de la bande des-sinée. Je n'avais même pas envie de publier des pages que j'avais réalisées avant. Elles me semblaient un peu mal foutues. J'avais vraiment envie que ce soit des nouvelles choses, de donner le meilleur de moi-même.

Quel souvenir gardez-vous de cette période?
J'ai beaucoup appris. Ce fut une expérience très enrichissante. Ce qui est rigolo chez Spirou, c'est cette tradition du contact lecteur et auteur. J'avais à peine trois gags de Victor publiés que je recevais déjà des lettres de lecteurs, quand elles n'étaient pas

Titeuf © Zep, Glénat

Depuis quatre albums, vous animez un petit personnage nommé "Titeuf". Comment est-il né?
II est né dans une période de crise. Je travaillais chez Spirou depuis 5 ans et il n'y avait visiblement pas un désir d'éditer des albums de Victor. C'était "Oui. Peut-être. Non..." Le flou absolu. II n'y avait pas de volonté claire. Alors j'ai commencé à proposer d'autres projets. J'ai dessiné des pages et des pages d'autres séries potentielles, mais toujours sans rencontrer les goûts de la rédaction. J'étais complètement perdu. J'ai même réalisé des planches en réaliste. Et,quand je les ai montrées à la rédaction, ils m'ont alors dit: "Ah, mais ça c'est ton truc! Si on avait su... Tu es vraiment un dessinateur réaliste. En fait, tu n'es pas du tout un dessinateur d'humour». Cela faisait deux mois que je dessinais en réaliste ! (Rires). J'ai donc continué un moment dans cette voie. J'ai ainsi commencé à dessiner une histoire sur scénario de Le Tendre. Mais j'en étais à peine à la deuxième case de la première planche que je me faisais déjà chier. C'était vraiment du boulot de commande. Cela me désintéressait totalement.
Alors sans conviction, j'ai continué à chercher.

Et vous avez trouvé Titeuf?
Depuis toujours, j'ai l'habitude de faire des espèces de petits journaux dessinés. J'y illustre des choses qui me touchent particulièrement. A cette époque-là, j'ai commencé à dessiner des souvenirs d'enfance. C'était assez cruel en général, mais il y en avait deux ou trois qui étaient drôles. Là-dessus, je me suis dit que j'allais dessiner quelques planches sur ce sujet, juste comme ça, pour me faire plaisir. Ces pages se sont retrouvées dans un fanzine suisse qui est tombé sous les yeux de Jean-Claude Camano, le directeur de collection de Glénat. II m'a proposé de venir le voir à Paris pour discuter de cela. Dans un premier temps, je n'y suis pas allé. Ca me faisait chier d'aller voir des gens qui allait me dire "oui, c'est bien ce que vous dessinez, mais faites-les en bleu parce que c'est ce qui marche en ce moment". J'étais allé trois fois à Bruxelles pour rien. Pif m'avait contacté un an avant, je n'y étais pas allé non plus. Je ne savais pas trop ce que j'allais faire. Je ne dessinais quasiment plus de bande dessinée. Je n'avais pas besoin de cela pour vivre car j'avais toujours des commandes d'affiches, de prospectus, etc. Finalement, j'ai rencontré Jean-Claude Camano qui m'a demandé de lui proposer des story-boards. Ce que j'ai fait, tranquillement sans conviction. Je m'amusais bien mais je me disais que forcément si ça m'amusait, ça ne leur plairait pas car, généralement, cela ne plaît qu'à moi. C'est ainsi que cela a démarré.
Physiquement, le personnage de Titeuf, c'est du crobard dessiné dans des petits cahiers sans réfléchir.

Titeuf © Zep, Glénat

Il a un look assez inhabituel...
J'apprécie beaucoup la bande dessinée américaine. Je ne connaissais pas les Simpson à l'époque, mais je connaissais les autres bandes dessinées de Matt Groening. Ses personnages ont des stigmates très poussés: l'un a des oreilles comme ça, l'autre a des yeux énormes, l'autre n'a qu'un seul oeil. Déjà, ça me faisait rigoler. J'aime ce côté à mi-chemin entre la mascotte et le dessin BD plus belge.
Le dessinateur d'humour fait parfois un complexe: on veut quand même faire des belles choses, des beaux décors, des cadrages pour pouvoir montrer ses planches originales. Pour que les gens disent «bon dieu que c'est bien dessiné» (Rires). Mais en réalité, ce qui compte c'est d'avoir une grande efficacité. Pour moi, Bill Waterson est un sublime dessinateur. C'est incontestablement un dessinateur qui techniquement est très fort, mais peu de gens prennent le bouquin de Calvin & Hobbes en disant "tcheu comme c'est bien dessiné". C'est agréable, cela se lit facilement. Alors que lorsqu'on prend un bouquin, la première chose qu'on regarde ce sont les dessins, les couleurs. On est un peu à côté de l'objectif premier d'un livre, c'est-à-dire raconter une histoire. A moins que ce ne soit un livre de bande dessinée plutôt réaliste, démonstratif ou des choses comme fait Moebius qui tient plus du domaine de l'exposition de dessins.
Pour la bande dessinée humoristique, on a toujours tendance à vouloir en faire plus que nécessaire. On veut rajouter des croisillons, un premier plan avec... On garde en mémoire toute une série de références de ce genre. On dessine les bagnoles comme Franquin, les réverbères comme machin... On ne dessine pas les immeubles comme ils sont maintenant. C'est toujours référentiel à de la bande dessinée. Et ça, c'est un peu dommage.

Cela signifie que la bande dessinée européenne a du mal à évoluer?
II y a peut-être aussi des nouvelles formules à trouver. Si on regarde depuis 50 ans, les codes sont restés les mêmes dans la bande dessinée: un gars qui a peur, il a des gouttes de sueurs, il est vert, il a des grands yeux... Je dis pas que c'est nul, moi je le fais aussi. Mais je pense qu'on peut petit à petit adapter, innover. Il y a des choses qui ne veulent plus rien dire. Quelqu'un qui est ivre a cette espère de spirale au-dessus de la tête, c'est un code lié à une certaine époque, maintenant ça fait rétro. II faut trouver des nouvelles manières de faire passer des émotions. A ce niveau, la BD américaine d'humour est assez pionnière. Elle n'a pas ces codes. Les auteurs américains n'ont pas grandi là-dedans. S'ils veulent exprimer une émotion, ils vont se dire « comment vaIs-je faire ». Ils partent de rien. Le gars a peur comment vais-je le montrer. Ils ne vont pas dessiner ces petits traits autour du personnage pour indiquer que le gars tremble. On va plutôt voir ses gencives, le blanc de ses yeux, les petites veines... II y a pas mal de choses à trouver.
Le cinéma a énormément évolué depuis 50 ans, toutes les techniques de narrations ont été bouleversées. Les cinéastes ont leur propre technique de narration. J'ai l'impression que ce n'est pas vrai en BD. En lisant Blueberry et Achile Talon, dans certains cas, on va s'apercevoir qu'on utilise les mêmes interprétations, les mêmes codes. Ce qui est quand même bizarre...

Titeuf © Zep, Glénat

Où puisez-vous votre inspiration pour créer les gags de Titeuf?
Dans le premier album, la plupart des histoires sont issues de mes souvenirs. Evidemment pas à la virgule près. Quand je raconte des choses qui me sont arrivées, j'ai tendance à les aménager, donc là c'est aménagé à l'extrême. Petit à petit le personnage a pris de l'indépendance. II a un peu sa propre vie. Donc, je peux partir d'un événement que j'ai vécu et faire réagir Titeuf à sa manière. Je peux me dire "Je me souviens quand mon oncle et ma tante ont divorcé du bordel que cela faisait". Les histoires que Titeuf et la cousine Julie vivent ne me sont pas arrivées, mais ça aurait pu.
Maintenant, Titeuf évolue tout seul. Tant mieux, car il arrive un moment où l'on n'a plus envie de parler de ses histoires d'enfance.

Que devient Titeuf pour l'instant?
Ben, il va se marier. (Rires). Je travaille sur le prochain album.

Vous avez publié d'autres albums mis â part Victor et Titeuf?
Récemment, le BD Club de Genève a édité un album intitulé "Calin et Labelle". II s'agit d'un recueil de gags publiés initialement dans le mensuel catholique suisse "Vie". C'était une série mettant en scène une femme-ange et un diable qui étaient amoureux. Ils devaient se voir en cachette et ils imaginaient pour ce faire toutes sortes de moyens. II y avait plein de questionnements par rapport à la tolérance en général. J'y abordais divers sujets liés à l'actualité: les réfugiés, les fiches (en Suisse, on a une espèce de police des polices qui fiche absolument tout le monde), les dirigeants africains qui venaient planquer leur fric en Suisse... La rédaction a reçu des réactions de lecteurs scandalisés. "Qu'est-ce que c'est que cette espèce de gauchiste qui essaie de conscientiser jusque dans notre journal de l'église! Foutez-le dehorsl" C'était très rigolo. Parce qu'en plus le journal a publié ces lettres et pendant quelques mois il y a eu un dialogue entre les lecteurs, ceux qui aimaient et ceux qui détestaient.
C'est bon signe quand les gens réagissent. Le pire c'est l'indifférence.
Avant Titeuf, j'ai également dessiné un album commandé par un groupe politique qui souhaitait éradiquer l'armée. Cette idée de supprimer l'armée en Suisse a donné lieu à une votation et cela a été à deux doigts de passer. Cela commençait comme un Astérix: A l'aube du XXIe siècle, le peuple suisse, aveuglé par la propagande pacifiste, a voté OUI à la suppression de l'armée. Toute la Suisse est désormais sans défense... Toute? Non! Un irréductible officier résiste encore et toujours... L'ennemi peut venir... Léon Coquillard l'attend !!! Cela racontait l'histoire d'un officier qui refusait de quitter son uniforme. II était suivi par un psychologue familial qui essayait de le réinsérer dans la société civile. Mais le gars était tellement militaire qu'il ne pouvait rien faire. C'est un bouquin qui a eu un monstre succès en Suisse. II se vend encore sous le manteau dans les casernes militaires. Je dois être surfiché à cause de ça, j'imagine. (Rires).

Léon Coquillard
Léon Coquillard © Zep, GSSA Editions

Il y a eu aussi un certain "Kradok"...
Oui. II s'agissait d'un punk, lui aussi suivi, par un éducateur qui veux le, réinsérer dans la société. A la base, cet éducateur est commandité par le Ministère de l'Education qui souhaite faire un exemple de réinsertion. Alors, ils prennent le pire des pires -Kradok- pour en faire un brave garçon. Tout cela étant suivi par les média. C'était la période où j'étais complètement fan de Yann et de ses scénarios à tiroirs pleins de personnages historiques. C'est un exercice de style. J'avais essayé de faire quelque chose comme cela. C'est complètement raté, m'enfin... Construire une histoire avec toutes les deux cases un nouveau personnage qui fait référence à un événement historique, cela peut amener une certaine confusion...

Avez-vous de nouveaux projets?
Je prépare une nouvelle série pour Dupuis. Elle fera partie d'une nouvelle collection "humour". Pour l'instant, cela s'appelle Les Filles Electriques. Un jeune garçon y raconte, à travers ses yeux d'adolescent, toutes les filles dont il est amoureux. A chaque histoire correspond un prénom de fille. Ce sera un travail hors case en couleur directe.

Cela part aussi de votre vécu?
Je pars sur du vécu mais j'élargirai par la suite sinon je n'arriverai jamais à faire 52 filles. Ce sont souvent des histoires assez foireuses. Ca ne marche jamais. Ce sont des histoires d'amour très courtes. En moyenne, elles durent entre 1 seconde et 3 minutes. (Rires).

Les Filles Electriques © Zep, Dupuis
Les Filles Electriques © Zep, Dupuis

Ce sera toujours des gags en une planche?
Je passe à deux planches. Quelle promotion !

N'y a-t-il pas des moments air vous éprouvez des difficultés â trouver des nouveaux gags?
Oui. Par exemple, avec cette nouvelle série, c'est un peu plus difficile. Je dois me mettre dans l'ambiance. Si je viens de travailler sur Titeuf pendant une semaine et que je me mets à imaginer des gags pour l'autre série, pendant un jour, c'est nul. J'arrive à construire vaguement un gag mais quand je le relis, je me rends compte que je ne le dessinerai jamais parce que ce n'est pas assez bon. J'ai besoin d'une espèce de sas. II faut que je m'habitue à jongler des enfants aux ados.
Pour Titeuf, cela va un peu. tout seul. Souvent ce sont les sujets les plus tristes qui m'amusent ou me touchent le plus.
Je crois que les lecteurs retrouvent dans mes récits des situations qu'ils ont vécues. Et même si elles sont parfois cruelles, cela les amuse aujourd'hui. Je me souviens qu'une jeune femme m'avait dit en dédicace que lorsqu'elle était petite, on l'appelait Dumbo à l'école parce qu'elle avait les oreilles décollées. C'était terrible à l'époque mais en lisant le gag, elle s'était bien marrée. Sur le moment, c'est l'enfer. Ensuite, on oublie. Et si quand on s'en souvient, on arrivé, à en rire c'est encore mieux.

Pas d'autres projets?
Avec ces deux séries, j'ai assez pour l'instant. Mais je continue à dessiner des journaux intimes en bande dessinée. Parfois il y a des choses qui en sortent. Je suis un fan de musique rock et je réalise des chroniques et des strips pour des journaux rock. Pour l'instant, je rassemble ces dessins. Peut-être qu'un jour j'en ferai quelque chose. Je ne sais pas encore. II faut du temps...

L'Enfer Des Concerts © Zep, Dupuis
L'Enfer des Concerts © Zep, Dupuis
Propos recueillis par Marc Carlot en octobre 1995
Reproduction interdite sans autorisation préalable
Interview publiée dans Auracan n°13, Mars-Avril 1996
© Auracan 2002 - Graphic Strip 1996
Illustrations "Titeuf" extraites de l'agenda Titeuf 1995-1996 © Zep, Glénat

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Le Guide du Zizi Sexuel Titeuf - T8: Lâchez moi le slip ! Titeuf - T9: La loi du préau

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Marc Carlot
05/04/2002