Canardo

Tome 16 : L’Ombre de la bête

Scénario et dessins : Benoît Sokal
Couleurs : Pascal Regnault

Casterman, collection Ligne rouge

Cela faisait déjà… un peu plus d'un an que Canardo n’avait pas pointé le bout de son bec dans le coin. Son ami Garenni, qui a gagné une croisière en bus pour deux personnes – donc avec madame Garenni – à Bruxelles pour visiter les brasseries Kluutch va lui en fournir l’occasion. En effet, une erreur, la nature elle-même le reconnaît, s’est glissée dans le bus.

Adolphe Tincré, puisque c’est le nom de cette bête, a 25 ans, et est un peu dérangé psychologiquement, mais aussi physiquement, etc. Résultat, il a arrêté le bus pistolet militari, wharrfff, et a pris tous ses occupants en otages. Heureusement, Garenni, dont les oreilles ne font qu’un tour, a eu le temps de passer un p’tit coup de fil (ah, la téléphonie mobile, ça a du bon) à Canardo qui se prélassait sur une plage ensoleillée pleine de filles bien bronzées (ouais, mais présentement y a plus urgent). Du coup, ne faisant ni une ni deux, Canardo s’envole dans un avion et prend l’affaire en main. Enfin, quand on dit « en main », c’est façon Canardo, bien sûr. Et faire dans le détail n’est pas prévu au programme.

Les séries qui n’en finissent plus sont parfois lassantes, mais là, pour ce tome 16, on aime toujours. Benoît Sokal, qui doit avoir un œil rivé sur ce qui se passe dans le monde, s’imprégner de tout telle une éponge et régurgiter en exaltant l’absurde, arrive encore et toujours à renouveler l’ambiance canardouesque. Ça va... saigner !!!