Dent d'ours
Tome 2 : Hanna
Scénario : Yann
Dessins : Henriet
Couleurs : Usagi
Dupuis
La walkyrie
Max est parachuté en Europe avec pour mission d'éliminer Hanna Reitsch, pilote d'élite de la Luftwaffe. Le pilote américain, aidé par la résistance polonaise doit infiltrer l'armée ennemie avant d'affronter une partie de son propre passé. Sous une fausse identité, il parvient à rejoindre le "Leonidas Staffel" dirigé par Adolf Galland, qui prépare des volontaires - dont de nombreux gamins issus des écoles de vol à voile de la jeunesse hitlérienne - à prendre les commandes d'appareils rassemblés sous la dénomination "Wunderwaffen". Des avions futuristes qui pourraient changer le cours de la guerre. Max y retrouve Hanna, son amie d'enfance, pilote d'exception totalement dévouée aux idéaux nazis...
Après un remarquable premier album, on touche avec Hanna au coeur de l'intrigue de ce triptyque. Le tourbillon de l'Histoire amène des amis ayant partagé un même rêve, devenir les meilleurs pilotes de leur génération, à s'affronter. Les auteurs y mêlent aventure, aviation et BD de guerre. Le scénario de Yann peut, comparativement à d'autres, paraître relativement simple. Mais il est efficace, parfaitemement construit, et on constate surtout qu' il est mis au service de l'essentiel : une bonne histoire !
Ce deuxième volet s'avère plus dur et sombre que le précédent. Les flash-backs retraçant les jeux de Max, Werner et Hanna dans leur enfance prennent une tournure inquiétante. Le personnage d'Hanna (inspirée de la véritabla Hanna Reitsch), adulte, est effrayant. L'héroïne du Reich est aussi redoutable et glaciale que son physique est séduisant. On découvre, au passage, l'origine du titre de la série, et le cliffhanger que réserve la dernière planche laisse planer un gros suspense sur la suite de ces retrouvailles dramatiques.
Max avait permis de découvrir l'impressionnante évolution du dessin d'Alain Henriet depuis son travail sur Damoclès. Confirmation avec ce tome 2. Le dessinateur démontre une réelle maîtrise de cet univers et nous offre à la fois une reconstitution historique minutieuse et détaillée, une enviable performance pour le côté aviation et des personnages campés avec finesse et élégance. L'apport de la coloriste Usagi s'éloigne des sentiers battus et participe à l'originalité d'une série qui gagne en altitude !
