BIGGLES Tome 18 : L'Oasis Perdue Seconde partie : Le Maître Immortel Scénario : Michel Oleffe Dessin : Frank Leclercq Couleurs : Frank Brichau Miklo

Suite et fin de L'Armée engloutie, Le maître immortel conclut l'extravagant récit L'oasis perdue. Si le premier volet de cette histoire d'aviateurs britanniques en terre égyptienne, confrontés à d'affreux nazis en 1936, s'inscrivait dans une lignée de feuilletons d'aventures lorgnant du côté de Jean-Michel Charlier, ce second chapitre se fait fantaisiste, abracadabrantesque au possible !

Le scénario dégénère : d'ignobles momies surgissent des sombres recoins d'un antique temple où tous les styles architecturaux égyptiens se mêlent sans souci de véracité historique ; de caricaturaux officiers allemands, aux terribles balafres, cumulent à eux seuls tous les clichés du genre ; un grotesque et incohérent monstre vert est baptisé le "maître immortel".

On pourrait croire que Michel Oleffe, scénariste cultivé, auteur de nombreux albums de qualité, signe ici un récit d'héroïc-fantasy, conté au second degré. Pour sa part, Frank Leclercq, dont le dessin faisait regretter celui du talentueux Eric Loutte (dessinateur principal de la série), se libère peu à peu de cet encombrant modèle. Son dessin tend ici vers un traitement plus cartoon, louchant vers le dessin d'animation. Et ce n'est pas plus mal.

Après cette litanie, pourquoi donc mentionner cet album ? Juste pour éviter aux amateurs de Biggles de le lire sérieusement. Ils seront désormais prévenus. Quant aux autres, on ne peut que leur conseiller de découvrir cette nouvelle série humoristique !