
La Banque
Tome 3 : Deuxième génération 1857-1871
Scénario : Pierre Boisserie et Philippe Guillaume
Dessins : Malo Kerfriden
Couleurs : Delf
Dargaud
Les générations se suivent et se ressemblent !
La rancœur développée par Christian de Saint-Hubert redouble avec le retour d’Algérie de sa sœur Charlotte, affublée d'Odile et Jacques, ses deux enfants devenus adultes. Lui, Christian le boursicoteur, qui pensait régner sur Paris et faire seul des spéculations dans le sillage du Baron Haussmann, va devoir compter avec sa fratrie haineuse mais également avec les déboires que vont lui causer sa propre descendance.
Sur fond de réhabilitation des quartiers de Paris, les deux scénaristes Pierre Boisserie et Philippe Guillaume nous entraînent dans une histoire à tiroirs pleine de rebondissements où tous les sales coups sont permis. Du Victor agressif à la calculatrice Odile en passant par le craintif Théodore et le lâche Jacques, tout ce petit monde veut arriver à ses fins et ce, à n'importe quel prix !
Si le changement de dessinateur peut sembler déroutant dans les premières cases, cette sensation s'estompe très rapidement et on se familiarise très vite avec le trait vif de Malo Kerfriden, reprenant le récit et ses drôles de personnages comme si on ne les avait jamais quittés.
Ce troisième opus, premier album de la deuxième génération, démarre très fort et on découvre des personnages des plus cyniques, chez qui l'argent est le vecteur de tous les vices. Du rythme, des ambiances parfois glauques, voire dérangeantes, tous les ingrédients d'un récit à la Zola sont là pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Alors, si vous ne vous êtes pas encore plongés dans La Banque, c'est le moment de découvrir cette série incontournable.