Le Voyage des Pères

Tome 6 : Salomé, Amos et les autres...

Scénario et dessins : David Ratte
Couleurs : David Ratte et Mateo Ratte

Paquet

Les Voies du Seigneur...

A Jerusalem, la Pax Romana n'a jamais été aussi menacée. Barabbas et sa bande courent toujours, les Zélotes deviennent de plus en plus virulents et, pour couronner le tout, Jésus de Nazareth serait revenu d'entre les morts. Le cruel Caïus Maximus Dolipra a reçu pour mission de remettre de l'ordre dans tout ce bazar et avec lui, finie la rigolade ! Les chemins se croisent, les destins se nouent et les mystères se dénouent dans cet ultime épisode.

Avec le Voyage des Pères, David Ratte s'attachait à un sujet délicat, road-movie biblique de trois pères partis à la recherche de leurs fils ayant choisi de suivre Jésus de Nazareth et de devenir ses apôtres. La sensibilité de l'auteur lui a permis d'atteindre un juste équilibre entre le respect du Nouveau Testament et le développement humoristique de ses à-côtés avec un ton particulièrement décalé et très contemporain. On a beaucoup ri, lors des précédentes étapes du Voyage des Pères, mais sans jamais se moquer, et cette alchimie a notamment permis à la série de récolter plusieurs récompenses.

Salomé, Amos et les autres... vient en clôturer le deuxième cycle, mettant en scène, entre autres, Barabbas et son frère Moshé. La parole de Jésus fait de plus en plus d'adeptes, alors que les premiers chrétiens sont persécutés. Mais une fois de plus, c'est sur le ton de la comédie que l'on suit les péripéties traversées par les (nombreux) personnages apparus jusque-là. Les réflexions et dialogues très actuels, parfois à la limite de l'absurde, assurent un solide décalage avec la dimension tragique du contexte historico-religieux dans lequel évoluent Salomé, Amos et les autres... et c'est le sourire aux lèvres que l'on découvre la manière dont David Ratte fait aboutir les nombreuses pistes entamées lors des épisodes précédents et la résolution de certains mystères, comme celui de l'assassinat de Polus Botus.

Le dessin de l'auteur est immédiatement reconnaissable et c'est avec plaisir que l'on retrouve nombre de "bouilles" rigolotes et expressives. Celles-ci occupent le premier rôle sur les planches et on regrettera çà et là un petit manque de décors. Mais Le Voyage des Pères n'a jamais eu, il est vrai la prétention de jouer les reconstitutions historiques, assumant pleinement sa nature humoristique ! Ce sixième tome ravira donc tous ceux qui ont apprécié les épisodes précédents, leur lecture préalable s'avérant indispensable à la bonne compréhension de celui-ci.