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No War - Tome 2, par Anthony Pastor (Casterman)

No War

Tome 2

Scénario, dessins et couleurs : Anthony Pastor

Casterman

La spirale du chaos

Tandis que l’opposition au nouveau président du Vukland gagne en violence, Run se remet miraculeusement de la tentative d’assassinat dont il a été victime. Il s’enfuit de l’hôpital et rejoint son pote Kas et l'aider à retrouver sa mère, arrêtée par les forces de l’ordre au cours d’une manifestation. L’archipel du Vukland se déchire, au bord de la guerre civile.

Se détachant du style de ses deux albums précédents, Le sentier des reines et La vallée du diable, Anthony Pastor a signé avec le premier tome de No War une belle accroche pour un thriller rencontrant plusieurs problématiques contemporaines. L'archipel du Vukland est certes imaginaire, mais n'est pas très éloigné de nous ! L'auteur développait dans ce premier album plusieurs pistes qui se précisent dans ce deuxième épisode, publié seulement six mois après.

Et la tension régnant au Vukland va elle aussi crescendo. Alors que la répression fait rage avec, en coulisses, des ambitions et intérêts personnels pour les responsables de la sécurité du Président, Run et Jo ont été guéris par les pierres sacrées Kafikadiks. Cependant, pour Jo, les choses se compliquent. La jeune fille est sujette à des visions et semble entamer une quête qui échappe à la perception des acteurs non Kiviks. Le chaos s'installe de plus en plus. Run tente d'y trouver son chemin et surtout, de rassembler ses proches, emportés par les événements...

Pas le temps de souffler avec ce deuxième tome de No War ! En effet, Anthony Pastor plonge directement le lecteur au coeur de l'action, et celle-ci s'avère trépidante sur une centaine de pages.

Une brève présentation des personnages principaux permet de reprendre pied dans le contexte mais ne suffira sans doute pas pour ceux qui n'ont pas lu l'album précédent. Le dessin de l'auteur, spontané mais expressif semble répondre à l'urgence de la situation selon un découpage efficace. Tout va très vite, et comme plusieurs personnages de No War, on a la sensation d'être emporté dans une spirale qui ne peut conduire qu'à une guerre civile au Vukland.

No War tient ses promesses et constitue un redoutable thriller qui, cependant, échappe agréablement à nombre de clichés du genre. Le tome 3, à paraître en septembre, devrait boucler un premier cycle de l'histoire. Permettra-t-il d'y voir plus clair parmi les différents enjeux sous-jacents de cette grave crise socio-politique qui secoue l'archipel ? Rien n'est moins sûr, car l'auteur a seulement focalisé ce tome 2 sur certains aspects de cette dernière...  A suivre, donc... 

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Pierre Burssens

Dans la même série :

No War - T1, par Anthony Pastor

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27/06/2019