L'Or et le Sang

Tome 2 : Inch'allah

Scénario : Fabien Nury et Maurin Defrance
Dessins : Merwan Chabane et Fabien Bedouel
Couleurs : Romain Trystram

12 bis

Trafiquants d’armes ou libérateurs ?

« Invitation à l’aventure, l’amitié et au voyage», selon Laurent Muller, directeur des éditions 12 bis, la série l’Or et le Sang consacre un scénariste confirmé Fabien Nury avec un ami d’enfance Maurin Defrance à l’origine de l’histoire envisagée comme un roman, et révèle un couple de dessinateurs prometteurs Merwan Chabane et Fabien Bedouel, dits de la nouvelle vague. Le premier épisode de cette grande aventure en quatre tomes a été retenu dans les sélection du Festival international de la bande dessinée à Angoulême en 2010 et des incontournables de l’automne par l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée en 2009. Un intérêt mérité.

 Léon Matillo et Calixte de Prampéand sont deux frères d’armes rescapés de la Grande Guerre. Léon est un petit truand corse. Calixte un aristocrate en rupture avec sa famille. En mal d’aventure, tous deux décident de se lancer dans le trafic d’armes au Maroc où les autochtones commencent à se soulever contre l’occupant espagnol. Les pirates improvisés vont tomber dans un piège et se retrouver dans geôles espagnoles provoquant un scandale international… L’aventure s’arrête-t-elle là ? En prison, ils retrouvent Ahmed, un ancien du front devenu indépendantiste rifain contre les colonisateurs espagnols et parviennent à s’enfuir. Pour commencer une carrière de mercenaires pour libérer le Rif ?

S’inspirant de faits historiques réels, les auteurs s’intéressent à une période charnière de l’indépendance de l’Afrique du Nord a lendemain de la Première Guerre mondiale. Ils élaborent surtout un véritable récit d’aventure autour de trois hommes que rien ne devait réunir et pour qui la guerre a scellé une intense amitié. Avec un humour subtil, ils brossent comment les trois concrétisent peu à peu leur rêve. L’un cherche la fortune, l’autre le frisson et le troisième la liberté des siens. La narration fine est mise en images avec un dessin semi-réaliste très expressif, à forte composante de noir, qui concourt au mystère de l’ensemble, d’autant que les couleurs en aplats dans une gamme chromatique pastelle accentue encore le style.

Vivement la suite !