Du côté de la création contemporaine,
l'exposition Le cabinet des curiosités,
parrainé par les inévitables centres E.
Leclerc méritait le détour, tandis que
Jeux vidéo, la création française
permettait de découvrir combien les auteurs de
BD lancent de nombreuses passerelles entre les genres
lorsqu'ils travaillent pour le jeu vidéo ou le
story-board d'animations.
Côté confort des visiteurs, on regrettera
un prix d'entrée élevé (7 €),
les pancartes "toute sortie est définitive",
une cafétéria hors de prix, des conditions
d'attente difficiles (toujours et encore cette épouvantable
chaleur). Il fallait aussi être bien courageux
pour assister aux rencontres de l'agora BoDoï
: entre les hurlements provenant de la sono du stand
Soleil et le brouhaha général, il n'était
pas toujours évident d'écouter auteurs
et éditeurs. On notera la venue exceptionnelle
de Jean Van Hamme expliquant les conditions de
la reprise de sa série Wayne Shelton par
Thierry Cailleteau, la présentation de
l'adaptation cinématographique de L'Outremangeur
de Ferrandez et Benacquista, et la vente
aux enchères menée par l'étude
Tajan où des dédicaces étaient
à vendre, provoquant le mécontentement
de certains auteurs. Deux soirées nocturnes (fermeture
à minuit vendredi soir, à 21 heures samedi)
ont été l'occasion de traîner dans
les allées du salon ou de rejoindre les nombreux
spectateurs du concert des auteurs : ambiance garantie
!
Petit bémol, la partie Cartoonist faisait un
peu parent pauvre de ce salon. Les éditeurs semblent
se réserver pour le prochain salon Japan Expo.
Notons que l'espace Mangas permet à ce type d'événement
d'attirer un public assez jeune, et beaucoup plus féminin
que les habituelles conventions de bande dessinée.
Et ce ne sont pas certains auteurs qui s'en plaindront
!
Réunion de travail pour
le scénariste François Maingoval
en compagnie de son directeur de collection Paul
Herman (Glénat) et d'un nouveau venu, Franckie
Alarcon
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Avec 330 auteurs présents, l'édition
2003 de Paris BD fait oublier les couacs de l'an passé.
Bertrand Morisset est en train de prouver qu'il est
possible de créer un grand rendez-vous dans la
capitale, même si son pari n'est pas encore totalement
gagné. Les éditeurs, en effet, ne semblent
pas satisfaits : les ventes sont loin d'avoir comblé
leur investissement financier. La prochaine édition
sera celle de la dernière chance.
Photos © BFH / Auracan.com & Laurent Melikian
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