Le Fils de la perdition
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Andrea Mutti
Couleurs : Paolo Francescutto
Soleil
Suspense diabolique
Perkis Sambatan est conducteur dans le métro. Sa vie, insipide, bascule le jour où une jeune femme enceinte se suicide sous les roues de sa rame. Hanté par ce terrible drame, il essaie de comprendre les motivations de cette femme. Il découvre alors que celle-ci était persuadée de porter l’Antéchrist dans son ventre : le fils de la perdition !
Avec ce one-shot de près de 80 pages, Christophe Bec prend le temps d’installer son histoire. Très réaliste tout d’abord, en suivant le quotidien d’un homme ordinaire qui n’attend rien de la vie. Intriguant par la suite lorsqu’il instille des éléments fantastiques de plus en présents tout en s'insinuant dans les pensées de son personnage principal. La progression est parfaitement dosée et le lecteur est rapidement pris dans une ambiance apocalyptique sombre et tendue. Alors, réalité ou imagination d’un homme traumatisé ? C’est là tout l’intérêt de ce thriller fantastico-ésotérique inspiré du célèbre évangile selon Saint-Jean.
Les dessins de Mutti aux encrages et aux noirs appuyés collent parfaitement à l’ambiance générale. Un one-shot classique – dur d’innover dans un genre aussi exploité que l’avènement du diable – mais efficace qui ravira les fans de récits fantastiques.