
Aquablue
Tome 14 : Standard-Island
Scénario : Régis Hautière
Dessins et couleurs : Reno
Delcourt, collection Neopolis
Paradis perdu…
Les habitants d’Aquablue sont de plus en plus inquiets : les colons terriens érigent des palissades sur leurs terres afin de se séparer d’eux ; leurs banquises sont le théâtre d’étranges expériences secrètes ; quant à leurs océans, ils sont à présent le lit d’un gigantesque ville-bateau, le standard-island. Premier de son espèce et sans doute premier d’une longue lignée. Nao et Melkeïok acceptent de monter à bord pour la croisière inaugurale du navire et espèrent pouvoir faire changer d’avis les instances politiques…
Depuis que la série a repris son cours – après une interruption de cinq ans – avec l’épisode 12, chaque nouveau tome nous plonge avec délice sur la planète océan. Régis Hautière poursuit son aventure de main de maitre : tous les éléments mis en place dans les deux tomes précédents avec ce qu’il faut d’accroche et de mystères, débouchent ici sur ce qu’on sentait venir : les ennuis pour Nao et sa famille, le danger pour Aquablue. Et le moins qu’on puisse écrire est qu’ils sont gratinés, particulièrement sur la fin, très dure. Et ce n’est qu’un début ! Car on sent bien que la nature humaine dans ce qu’elle a de plus vil (colonisation, racisme, recherche du profit immédiat…) va occasionner bien des dégâts sur la belle planète bleue.
Les dessins de Reno sont toujours aussi réussis : réalistes, détaillés… et incroyablement colorés et lumineux. Un aspect qui renforce encore plus le décalage entre cette planète où l’on rêverait de vivre et les actes violents qui y sont perpétrés. Un paradis perdu en quelque sorte que nos héros auront bien du mal à sauver. Bref ce tome 14 comble toutes nos attentes, monte en puissance tout en gardant du mystère sous le coude et promet à nos héros des heures sombres dans les tomes à venir. Vivement la suite !