
Golden dogs
Tome 1 : Fanny
Scénario : Desberg
Dessins : Griffo
Couleurs : Roberto Burgazzoli et Bautista
Le Lombard
Quatre voleurs dans le vent...
Au début du XIXème Siècle, Londres commence à modeler son image de puissante capitale économique grâce à son commerce maritime. Les inégalités se creusent entre les classes sociales et des bandes de voleurs s'attaquent aux carrosses des nobles. Les violents Black birds semblent dominer ce jeu. Mais le mystérieux James Orwood constitue sa propre bande et vise bien plus haut que l'attaque de voitures attelées. Il y a beaucoup d'argent à gagner en marge de l'essor de la cité. En se joignant à Fanny, Lucrèce et Lario, Orwood crée les Golden dogs.
Après Sherman, Griffo et Desberg poursuivent leur collaboration pour une nouvelle série prévue en 4 tomes, tous publiés en 2014 (le deuxième album est déjà programmé pour le mois de mai). Fanny constitue donc un tome d'exposition principalement axé sur la constitution du groupe. Le scénario annonce la couleur : l'un des Golden dogs trahira !
Le protéiforme Griffo adapte son trait à ce nouvel univers et opte pour un dessin plus dynamique et spontané très joliment servi par les couleurs de Roberto Burgazzoli et Bautista. De quoi croquer les personnages pittoresques des bas-fonds londoniens mis en scène avec un amusement évident par le prolifique Stephen Desberg... et quelques avantageuses anatomies féminines.
La "bande des 4" se révèle assez attachante, mais ses membres gardent tous une grande part de mystère. Ce qui nous est livré ne suffit pas à ce que l'on puisse prendre la (dé)mesure de chacun d'entre eux. Orwood reste sur la défensive, le castrat et assassin Lario affiche toute son ambigüité, on ne sait quasi rien de Lucrèce... Fanny, qui donne son nom à ce premier album, semble de son côté prête à tout pour devenir tout simplement une déesse ! Pas assez ou trop ? De quoi, en tout cas, donner envie d'en savoir plus d'autant que c'est avec un vrai plaisir (et en faisant fi de certaines invraisemblances) que l'on suit leurs aventures menées tambour battant dans ce premier épisode.
Orwood décrit chaque mode opératoire des Golden dogs sous forme musicale. Son refrain s'avère suffisamment accrocheur pour une lecture divertissante de qualité.