Comme nous l’avait expliqué le scénariste
Laurent F. Bollée, la série Hauteclaire est
née de l’envie de son éditeur “d'adapter
en BD une nouvelle de Jules Barbey d'Aurevilly intitulée « Le
Bonheur dans le Crime ». Hauteclaire. est le nom d'une
femme jeune et envoûtante, belle et sauvage, maniant
les armes comme son corps : avec sensualité“.
Le scénariste semble avoir eu raison de se laisser
convaincre…
A Bordeaux, au 17ème siècle, Hauteclaire est
maître d’armes, une activité peu courante
pour une femme. Les jeunes gens de bonne famille affluent
pour voir la belle et apprendre le maniement de l’épée
auprès de ce séduisant professeur. Quelques
années plus tard, l’heure de son jugement par
contumace a sonné, sans que le lecteur ne comprenne
encore ce qu’elle a fait… Suspens est sagesse
de scénariste ! Narrateur de ce premier tome, le Docteur
Torty, narre bien malgré-lui ce qu’il sait de
la destinée de cette mystérieuse femme, disparue
depuis quelque temps. Les retours en arrière peuvent
commencer, l’intrigue de la série avec.
Au dessin, nous retrouvons Benoît Lacou, déjà dessinateur
de la romance maritime Le Diable au Port. Libéré des
contraintes de la mise en couleur (une coloriste prenant
le relais), Lacou continue à développer son
style naissant. Pour son seulement troisième album,
il suit le découpage dynamique de Bollée et
ses planches s’en ressentent.
Une nouvelle trilogie à découvrir en se penchant
sur ce premier tome, déroutant et élégant. |