Gilles Durance

Tome 3 : Le Vol du Concorde

Scénario, dessins et couleurs : Callixte

Paquet, collection Cockpit

Concordski

Alors que la France et l'Angleterre préparent leur Concorde, les Russes travaillent au Tupolev 144S, leur "concordski"...  Or, le SDECE a découvert que des agents russes ont infiltré l'usine toulousaine du constructeur Sud-Aviation depuis plusieurs années. S'engage alors une véritable course au premier vol et à la désinformation. Se faisant passer pour des ingénieurs en aéronautique, Gilles Durance et son équipe infiltrent le centre d'essais de Zhukovsky, près de Moscou. Détournant les soupçons de l'agent du GRU (service de renseignement de l'armée rouge) Tania Swarova chargée de le surveiller, Gilles convainct les Russes d'utiliser les plans d'une version abandonnée de l'aile du Concorde... 

Espionnage industriel ou espionnage tout court, les différences sont floues en cette fin des années 60' encore imprégnée de guerre froide. D'autant plus que les Russes ont découvert un croquis d'un Concorde équipé de missiles nucléaires. Gilles Durance et ses amis sont envoyés à Moscou afin de retarder le projet soviétique. Mais sur leur chemin se dresse la séduisante Tania, bien plus redoutable que ne le laisse présager une première danse avec Roger. Pour ce 3e album, Gilles Durance endosse pleinement son rôle d'agent au service du SDECE et s'embarque dans une mission à la portée nettement plus internationales que lors de ses précédentes aventures.

Comme de coutume, Damien Callixte Schmitz signe un scénario documenté et bien ficelé, mais surtout moins bavard et davantage rythmé. Il y gagne en fluidité et en efficacité alors que le lecteur y trouve son plaisir accru. Les péripéties s'enchaînent pour les personnages principaux et ce Vol du Concorde s'avère particulièrement prenant. 

Côté dessin, l'auteur démontre une fois de plus son souci du détail avec des décors et des avions extrêmement soignés. Ses scènes aériennes sont impressionnantes et ses personnages s'améliorent d'épisode en épisode. L'ambiance de cette période et son contexte géopolitique sont également bien restitués. 

L'album se termine sur un cliffhanger qui promet un prochain tome explosif, tout comme son titre Ailes de Sang. En attendant, on savourera ce Vol du Concorde avec plaisir, d'autant qu'il constitue jusqu'ici le meilleur album de la série.

A noter, pour les amateurs, que Le Vol du Concorde bénéficie d'un tirage limité grand format, rassemblant les planches définitives en couleurs et leur version encrée en noir et blanc, le tout enrichi d'un cahier spécial.