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Perico - Tome 1, par Regis Hautière, Philippe Berthet, collection Ligne noire (Dargaud)

Perico

Tome 1

Scénario : Regis Hautière
Dessins : Philippe Berthet
Couleurs : Dominique David

Dargaud, collection Ligne noire

Le gamin et la cubaine

Quelle surprise de découvrir Philippe Berthet dans un polar noir (au sein de la nouvelle collection Ligne noire qui lui est dédiée) où les pin-up s'effacent devant les règlements de compte des castristes. Une série noire qu'il met en valeur...

1958. Cuba. La Havane appartient encore à la mafia juste avant la révolution de Fidel Castro. Un soir, Castiglia, un Américain est piègé par des castristes en sortant de la boîte de nuit, le Sans-Souci. Carlos, le frère de Joaquin, achève le travail. Un peu avant, Joaquin, qui travaille au Sans-Souci, tombe amoureux d'une superbe chanteuse, Elena de la Luz, propriété de Trafficante, patron de la pègre. Un soir, Joaquin reçoit un appel de Carlos. Il lui demande de le prévenir si Castiglia réapparaît. Mêlé à une affaire de blanchiment d'argent et de meurtres, Joaquin part aux États-Unis avec Elena et un paquet de fric...

Perico est le premier diptyque de la nouvelle collection Ligne noire de Dargaud. On est en droit d'espérer un récit créatif mais l'histoire, bien documentée, reste classique. Un homme jeune et inexpérimenté perd son frère. Il s'enfuit avec une femme de l'autre camp et une valise pleine de dollars pour rejoindre Hollywood, le pays du rêve. Le scénariste Regis Hautière inscrit son récit dans la veine de la série noire avec tous les ingrédients du genre : courses-poursuites, guerre, prostitution, fric, révolution et mafia. Le cadre historique fournit un contexte intéressant, mais secondaire à l'histoire. On pense à Polar, le film de Jacques Bral, et aux romans noirs de Dashiell Hammet...

Graphiquement, Philippe Berthet restitue à merveille l'atmosphère des années 50'. Sa ligne claire trace des personnages intéressants et les pin-up passent au second plan, prouvant par là qu'on peut faire une bonne histoire sans courbes féminines. Les décors, superbes, enchantent. Les couleurs de Dominique David enrichissent le récit.

Un bon départ qui demande confirmation...

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Jean Goossens

Du même scénariste :

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22/02/2014