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Brian Bones, détective privé - Tome 1 : Roadmaster, par Rodolphe, Georges Van Linthout, collection Calandre (Paquet)

Brian Bones, détective privé

Tome 1 : Roadmaster

Scénario : Rodolphe
Dessins : Georges Van Linthout
Couleurs : Stibane

Paquet, collection Calandre

Les pièges de la route

Bergson, patron d’une compagnie d’assurances, appelle Bones pour une enquête. Un de ses clients a été victime d’un terrible accident. La voiture est détruite et son conducteur dans le coma. Le drame a eu lieu sur une portion de la Curtiss Road, droite et parfaitement dégagée.

L’homme a, sans raison apparente, perdu le contrôle de son véhicule, une Buick Roadmaster 52. Or il s'agit du troisième accident qui se déroule précisément à cet endroit, et pour la troisième fois avec ce type de voiture...

Avec un tel duo d'auteurs, on ne pouvait que s'attendre à du classique, et à du solide... Aucune déception de ce côté. Georges Van Linthout met en images un univers qu'il apprécie, celui des années 50-60 sur la côte Ouest des États-Unis. Brian Bones, héros de cette nouvelle série, est un détective privé un peu particulier, puisqu'il est enquêteur auprès d'une compagnie d'assurances automobiles et a pour travail de repérer les arnaques en tous genres. Un personnage idéal pour la collection Calandre des éditions Paquet, dédiée à l'automobile. 

Le dessinateur développe une très agréable ligne claire semi-réaliste fort joliment mise en valeur par les couleurs de son complice Stibane. Côté scénario, le savoir-faire de Rodolphe n'est plus à démontrer et celui-ci a concocté une enquête bien construite, jalonnée de quelques rebondissements inattendus dont un élément fantastique et un détour par les studios Paramount de l'âge d'or hollywoodien.

Au côté de Brian Bones, les auteurs nous présentent des personnages que l'on imagine retrouver dans de futures aventures : Bergson, le patron de la compagnie d'assurances, l'Indien Flint, autant chamane que mécano, et Lisa, sa fille, charmante mais fort susceptible. Tout un petit monde qui nous assure un très bon moment de lecture au charme sympathique un peu rétro, à classer chez le même éditeur entre Mauro Caldi et Jacques Gipar. Beau démarrage !

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Pierre Burssens
09/08/2016