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Alix Senator - Tome 5 : Le Hurlement de Cybèle, par Valérie Mangin, Thierry Demarez (Casterman)

Alix Senator

Tome 5 : Le Hurlement de Cybèle

Scénario : Valérie Mangin
Dessins : Thierry Demarez
Couleurs : Jean-Jacques Chagnaud

Casterman

Khephren s'est emparé du terrible secret caché dans les livres sibyllins. Une mystérieuse Cybèle d'orichalque accorde le pouvoir et l'éternité à ceux qui viennent l'adorer. Le jeune Égyptien en est persuadé, c'est lui qu'elle attend. Mais pour cela il doit encore se rendre en Asie Mineure pour forcer les portes du grand sanctuaire de la déesse et affronter les galles, les prêtres qui se sont consacrés à elle dans le sang. Quel sort Cybèle réservera-t-elle aux profanateurs ?

Un ton un rien plus léger, une aventure mettant essentiellement en scène Titus, le fils d'Alix et Khephren, fils d'Enak adopté par le sénateur (Alix entre réellement en scène à la page 35 !) un petit côté enquête policière...sont autant d'éléments qui surprennent et assurent une nouvelle fois un bon moment de lecture avec ce Hurlement de Cybèle, cinquième tome du reboot d'Alix d'après l'oeuvre de Jacques Martin

Valérie Mangin mène décidément fort habilement sa barque en variant les lieux, les acteurs et les intrigues et en y associant sa connaissance de l'antiquité. Ainsi, une fois de plus, on découvre non seulement une bonne histoire, mais on apprend beaucoup, dans et entre les phylactères, particulièrement quant à l'étrange culte rendu à la déesse. Tout en respectant la série initiale, Alix Senator a gagné sa propre originalité, grâce à un ton plus moderne et une certaine audace, perceptible dans ce nouvel album.

L'action du Hurlement de Cybèle se déroule à Pessinonte, en Asie Mineure. L'endroit permet à Thierry Demarez de varier décors et costumes, ici marqués d'une forme d'exotisme bienvenue. Chaque case ou presque mérite que l'on s'y attarde tant le dessinateur ne recule pas devant la difficulté. Foules, grands décors, vues urbaines...le tout assorti d'un haut niveau de détail. Seule l'une ou l'autre expression de l'un des personnages semble parfois figée, mais on le pardonne aisément à l'auteur dont les planches nous transportent en d'autres temps et d'autres lieux. Les couleurs lumineuses de Jean-Jacques Chagnaud renforcent ce dépaysement.

Nul doute que la vengeance d'Alix sera au rendez-vous de La Montagne des Morts, prochain tome déjà annoncé.

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Pierre Burssens
13/12/2016