Les Psy
Tome 20 : Génial comme thérapie !
Scénario : Raoul Cauvin
Dessins : Bédu
Couleurs : Liliane Labruyère
Dupuis
20 ans de divan
Pas satisfait de votre vie ? Des conflits avec votre entourage ? Votre animal vous prend de haut ? Vous vous sentez persécuté ? Ou peut-être vous prenez-vous pour Jésus... Une seule solution : une séance de fou rire chez le psy ! Il faut dire que ses méthodes ne sont pas toujours parfaitement académiques...
20 ans, 20 albums, Les Psy de Cauvin et Bédu en ont vu défiler du monde sur leurs divans. Dupuis marque le coup en proposant cet album sous une rutilante couverture orange fluo, elle-même glissée sous une jaquette pouvant, à la rigueur, se décliner en poster. Dommage que l'on n'ait pas pensé à y ajouter quelques illustrations inédites, comme ce fut le cas pour un Pierre Tombal l'année dernière, mais il est vrai que le fossoyeur humoristique de Marc Hardy fêtait alors, lui, dix années d'existence de plus !
Pour le reste, rien de bien neuf dans le cabinet du docteur Médard. Ce nouveau recueil rassemble de courts récits, allant du gag en une planche à des historiettes de 4 pages. Le scénariste nous dresse à nouveau le portrait de quelques pittoresques doux dingues et de psys régulièrement dépassés par ces sympathiques névrosés. La qualité de ces petits chapitres n' est pas toujours égale, certaines laissant l'impression que Cauvin délaye un peu trop la sauce, mais tous font, au moins sourire, ce qui n'est déjà pas mal ! Mention spéciale pour le Drap-frousse !
Bédu démontre une fois de plus tout son savoir-faire et sa maîtrise de personnages formidablement expressifs, à commencer par Médard. La proximité d'un psy animalier lui permet, en outre, de croquer quelques animaux fort réussis. Souvent, les détails du décor des cabinets des psys offrent eux aussi de jolies petites surprises : une marionnette plutôt vivante ou encore des tableaux qui ne sont pas vraiment des "natures mortes"... Autant de petits "plus" qui, au fil du temps, se sont installés comme l'une des caractéristiques de la série, et du talent parfois sous-estimé, à tort, de Bernard Dumont (alias Bédu).