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Alix Senator - Tome 7 : La puissance et l'éternité, par Valérie Mangin, Thierry Démarez (Casterman)

Alix Senator

Tome 7 : La puissance et l'éternité

Scénario : Valérie Mangin
Dessins : Thierry Démarez
Couleurs : Jean-Jacques Chagnaud

Casterman

Cruelle idole

Murés dans le tombeau d’Auguste, Alix et Kephren attendent la mort. Le fils d’Enak aura tout perdu dans sa quête de la Cybèle d’orichalque. Ignorant leur sort, l’empereur a ordonné à sa sœur, Lidia, de détruire la terrible idole cachée en Italie. Nul ne devra jamais plus pouvoir s’en emparer. Mais qui pourrait résister à la promesse d’acquérir la puissance et l’éternité ?

Avec La puissance et l'éternité, c'est un deuxième cycle des aventures d'Alix Senator qui trouve son dénouement. En effet, la quête folle de Kephren arrive à son terme et les mystères entourant la fameuse Cybèle d'orichalque se dissipent progressivement. Le scénario de Valérie Mangin ne ménage pas le lecteur en surprises et si ce dernier épisode d'une quête désespérée est riche en rebondissements, il distille aussi quelques informations importantes quant à l'histoire des personnages principaux.

Le récit, habilement construit, trouve un bel équilibre entre action et intrigues dans un contexte historique précisément restitué. Certaines ambiances et éléments rencontrés au long de ces 46 planches le font parfois flirter avec le fantastique. Un aspect qui ne fait que renforcer l'atmosphère paroxystique de la recherche de cette idole, censée procurer puissance et éternité. Or c'est plutôt dans la cruauté et la tragédie que se conclura cette aventure.

Graphiquement, Thierry Démarez fait toujours montre d'un souci du détail impressionnant. Ses planches nous plongent littéralement au coeur de l'empire romain 11 ans avant J C.

Son travail sur les décors est toujours remarquable et l'association des couleurs de Jean-Jacques Chagnaud permet une riche variété d'ambiances. Mieux, l'aspect figé de certains personnages que nous avions épinglé lors de précédents épisodes s'estompe progressivement.

Plus de doute, alors que l'annonce d'Alix Senator avait surpris nombre d'admirateurs de l'oeuvre de Jacques Martin, la série a aujourd'hui gagné sa vitesse de croisière, dans la régularité comme dans la qualité. Et c'est d'ores et déjà avec curiosité que nous attendons La cité des poisons, point de départ annoncé d'une nouvelle histoire.

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Pierre Burssens
31/05/2018