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Un putain de salopard - Tome 1 : Isabel, par Régis Loisel, Olivier Pont (Rue de Sèvres)

Un putain de salopard

Tome 1 : Isabel

Scénario : Régis Loisel
Dessins : Olivier Pont
Couleurs : François Lapierre

Rue de Sèvres

Un titre bien mérité ?

Quand Max débarque en forêt amazonienne à la recherche de son père, il ne sait dans quel guêpier il va se fourrer. C’est après le décès de sa mère qu’il découvre deux photos prises au même endroit, comprenant à chaque fois, sa mère, lui et... deux hommes au physique radicalement différent. Lequel des deux est son père ? Peut-être ni l'un ni l'autre mais ce qui est sûr, c'est que sa quête ne va pas être simple dans un univers hostile, tant géographiquement qu'humainement.

Des rencontres, il va en faire et certaines dont il se serait bien passé. De la nympho de service qui lui laissera des souvenirs cuisants aux ouvriers du camp à la mine patibulaire et prêts à tout pour arriver à leurs fins, mais aussi avec la jeune Brésilienne muette Baïa, qui saura lui servir de guide dans cette jungle, Max découvre un monde qu’il était loin d’imaginer.

Régis Loisel délaisse à nouveau le dessin pour s'adonner à ses talents de conteur hors pair. Une fois de plus, Régis Loisel vend du rêve et Dieu sait s'il le fait bien ! Dès les premières pages, le lecteur se trouve embringué dans une histoire pas ordinaire avec des personnages atypiques dans un décor fantasmagorique, où les rapports psychologiques entre les hommes prennent toute leur importance. Sur fond de forêt brésilienne, le lecteur va découvrir la vie des autochtones, mais aussi celle des expatriés dans la moiteur d’une région où la nature reprend vite ses droits.

Pour faire une bonne bande dessinée, le scénario est indispensable mais pas suffisant car le dessin est là pour le sublimer. On retrouve avec grand plaisir le talentueux Olivier Pont très en verve, dans cette nouvelle série avec des paysages grandioses où évoluent des personnages singuliers qui bénéficient d’une belle mise en couleurs de François Lapierre.

Voilà tous les ingrédients d’un bel album dont la suite va se faire attendre avec impatience.

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Bernard Launois
24/04/2019