Orbital
Tome 7 : Implosion
Scénario : Sylvain Runberg
Dessins et couleurs : Serge Pellé
Dupuis
Le blues d'Angus
Les Névronomes, ces mystérieux vaisseaux vivants, semblent de nouveau constituer une menace pour le monde. Disséminés dans toute la galaxie et jusqu'alors calmes, ils commencent en effet un à un à s'autodétruire violemment, créant des déflagrations d'une portée immense et décimant des villes entières. Avant qu'ils anéantissent toute civilisation, la Confédération, affaiblie par la guerre civile à peine terminée, n'a qu'une seule solution : elle doit retrouver Caleb, le seul qui dispose d'un lien symbiotique avec l'un des représentants de cette dangereuse espèce.
Implosion entame le quatrième cycle/dyptique d'Orbital. Caleb et Mézoké se sont mués en aventuriers depuis "l'incident de Stockholm" et, entraînés par Kristina, le soeur de Caleb, participent à un trafic douteux qui les conduit à Tetsuam, repaire de nombreux truands de toutes les galaxies. Une localisation qui ne va pas les aider à accomplir une nouvelle mission, cruciale pour l'avenir d'Orbital.
Le beau personnage de Nina ne manque pas seulement aux lecteurs, et c'est indirectement Angus, son vaisseau Névronome, qui se trouve au centre de cette nouvelle aventure. Les auteurs développent leur récit autour de cette création étonnante apparue dès le début d'Orbital. Il est vrai que l'univers de la série continue à se développer progressivement au cours des aventures des deux "diplomates" de l'ODI. La série de Runberg et Pellé constitue assurément l'une des plus intéressantes séries de SF actuelles, et malgré toute sa richesse, donne encore envie de découvrir toujours plus de son univers foisonnant.
De ce côté, on est copieusement servi dans Implosion. Le suspense est quasi constant et le talent et l'imagination des auteurs nous amènent à partager quelques surprises de taille au cours d'un album particulièrement dynamique. Graphiquement, Serge Pellé continue, lui aussi, à surprendre. Son dessin combine différentes techniques, ses créations conjugent le mécanique à l'organique, et ces associations aboutissent à de superbes planches qu'on ne se lasse pas de détailler.
A l'arrivée, on tient là l'un des meilleurs albums d'une série de SF globalement remarquable. Que demander de plus ?