Auracan » chroniques » Les beaux étés - Tome 5 : La fugue
Les beaux étés - Tome 5 : La fugue, par Zidrou, Jordi Lafebre (Dargaud)

Les beaux étés

Tome 5 : La fugue

Scénario : Zidrou
Dessins : Jordi Lafebre
Couleurs : Jordi Lafebre & Mado Peña

Dargaud

Départ surprise !

La fin de l'année 1979 approche doucement. Les Faldérault ne peuvent pas dire qu'ils en gardent un bon souvenir. Pour se changer les idées, ils décident de fêter Noël au soleil ! Néanmoins, toute la petite famille ne sera pas de la partie puisque Julie-Jolie reste à la maison pour préparer ses examens. Ce n'est pas non plus du goût de Louis qui avait prévu d'assister au concert de Pink Floyd à Londres et dont les plans sont bouleversés à la dernière seconde. Les voilà donc partis pour des vacances qui s'annoncent mouvementées... surtout lorsque Louis décide de fuguer en cours de route...

Surprise ! Alors que depuis 3 tomes, notre rendez-vous avec la famille Faldérault est fixé au mois de juin, Zidrou et Lafèbre bouleversent leur calendrier en y insérant cette Fugue aux allures de cadeau de Noël. En effet, non seulement Pierre, Madeleine et leur famille décident de partir en vacances en hiver (mais pour aller chercher le soleil !), mais les auteurs complètent cette aventure d'un conte écrit par Paulette (dite Pépète) et ce tome 5 se voit revêtu d'une jaquette oscillant entre photo de famille et sapin décoré. Sorti 6 mois seulement après Le repos du guerrier, on pouvait craindre, avec cet album, de se trouver face à une opportunité éditoriale commerciale, or, que l'on se rassure, il n'en est rien !

En effet, dès le départ, c'est avec le sourire que l'on replonge dans l'existence de l'une des familles les plus sympathiques de la BD. Le boulot de Pierre connaît de gros bouleversements alors que Madeleine est aux prises avec son travail de vendeuse de chaussures et surtout avec sa patronne...  La coupe déborde et une parenthèse vacancière -sans retard- s'impose comme une respiration dans un quotidien mouvementé. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu...

On retrouve ici tous les ingrédients qui font le charme de cette attachante série mais avec un petit "plus" glané dans la période de fin d'année dans laquelle se déroule cet épisode. Zidrou, pourtant, n'insiste pas inutilement sur cet aspect, mais le charme agit... Si tous les albums des Beaux étés sont basés sur les vacances familiales, les auteurs parviennent à ne pas se répéter. Les années de départ sont différentes, les références musicales fort agréables à se remémorer et Jordi Lafebre fait finement évoluer l'apparence physique de ses personnages et glisse par-ci par-là dans ses décors des détails caractéristiques de la période.

Humour, émotion et gentillesse sont de mise dans La fugue. De nombreux personnages secondaires y interviennent, la plupart du temps avec bienveillance. Hormis la bouderie de Louis, et encore, rien d'agressif ni de bien méchant ne figure au scénario, et cela fait du bien. Les Faldérault font face aux aléas de la vie avec fantaisie et bonne humeur, et mine de rien, d'album en album, on en vient à se dire que l'on aimerait en faire partie, de cette famille... 

Partager sur FacebookPartager
Pierre Burssens
21/12/2018