Une saga s'achève ! Les éditions Glénat
ont voulu marquer le coup en demandant à Martin Jamar
de refaire l'ensemble des couvertures des sept albums des
Voleurs d'Empires. Sept couvertures représentant
chacune l'un des personnages principaux. Elles offrent plus
de cohérence à l'univers de la série.
Force est de constater, dans ce dernier album, que Jean Dufaux
apporte beaucoup de cohésion au récit, même
si certaines parties du récit restent dans l'ombre.
Mais après tout cet auteur nous expliquait récemment
: "Le récit contient une notion, qui plait
sans doute moins au public : l'inexplicable. On ne peut pas
tout expliquer. Tous les destins contiennent une part de mystère".
Mai 1871, la guerre civile, plus communément appelé
la Commune, s'achève doucement. Paris, tourmenté,
est encore la proie des insurgés. Le destin des étudiants
de la pension de Mme Froidecoeur s'achève, tragiquement
pour certains. Songeons à la délicieuse Madeleine
devenue la servante d'un maître machiavélique.
Cependant, tous seront témoins de la chute des Voleurs
d'Empires
Martin Jamar ne dément pas la rumeur, celle qui chuchote
que cet auteur est un grand dessinateur. D'un trait plus caricatural
dans les premiers Voleurs d'Empires, son style s'est
décanté pour se faire plus réaliste.
Réaliste dans la représentation des personnages
bien sûr, mais aussi dans le ton. Ses décors
soignés transpirent les ambiances parisiennes : parfois
glauques, parfois savoureuses.
Une uvre forte, où au détour d'une trame
romanesque et politique, le fantastique chamboule les esprits
cartésiens. Un must !
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