Auracan » chroniques » Niklos Koda - Tome 15 : Le Dernier Masque
Niklos Koda - Tome 15 : Le Dernier Masque, par Jean Dufaux, Olivier Grenson (Le Lombard)

Niklos Koda

Tome 15 : Le Dernier Masque

Scénario : Jean Dufaux
Dessins : Olivier Grenson
Couleurs : Benoît Bekaert

Le Lombard

De l'autre côté des ombres

Pour sauver sa fille, Niklos Koda plonge de plus en en plus profondément dans les arcanes de la magie noire. La puissance dont il a besoin est à ce prix... Celui de son âme. Et il n'a plus de temps à perdre, l'heure de l'ultime affrontement a sonné...

18 ans après la sortie du premier tome de la série, Jean Dufaux et Olivier Grenson mettent fin, avec Le Dernier Masque, à la saga fantastique de l'étrange et séduisant Niklos Koda. Au fil de ses aventures, l'aspect "polar-espionnage" s'est effacé au profit des affrontements entre magiciens d'horizons différents à la poursuite du fameux VIe livre et de son inquiétant gardien et occupant, le Spiborg. Le Dernier Masque tourne donc, une fois de plus, autour de ce mythique ouvrage et de ses pouvoirs à double tranchant. Koda possède le livre, mais ce dernier, à sa façon, possède Koda, alors que les pouvoirs de sa fille, Seleni, deviennent de plus en plus puissants et inquiétants.

Le scénario de Jean Dufaux boucle élégamment la boucle, et on retrouve dans cet ultime épisode, outre Barrio Jesus, le premier adversaire du héros, bon nombre de personnages croisés tout au long de la série. Mieux, certaines scènes rappellent inévitablement les premiers tomes de Niklos Koda. De nombreuses pistes laissées ouvertes trouvent ici leur conclusion, pour peu que l'on puisse s'exprimer ainsi, tant la magie, les faux-semblants et les illusions ont imprégné ces 15 albums et, parfois, désorienté le lecteur.

Olivier Grenson démontre une fois de plus la finesse et l'élégance de son trait. Son dessin extrêmement soigné et détaillé est toujours aussi impressionnant, notamment sur les visages, en gros plan, sur lesquels Grenson parvient à restituer la force d'un regard, ou encore les sensations et sentiments qui s'expriment à travers celui-ci. Les couleurs de Benoît Bekaert renforcent les atmosphères étonnantes traversées au long de ces 64 pages.

Seul petit bémol, quelques scènes sont particulièrement bavardes et semblent répétitives jusque dans leur découpage. Mais il est vrai que la série est complexe et que l'idéal, pour le lecteur qui l'a appréciée jusqu'ici, sera d'en relire l'intégralité pour retrouver toutes les pièces du puzzle aboutissant à la découverte et à la chute de ce Dernier Masque. Le rideau tombe, en tous cas, sur une oeuvre totalement originale construite sur des thématiques peu ou pas explorées en BD selon cette approche, parfois un rien hermétique, mais assurément conduite par deux auteurs talentueux et inspirés.

Partager sur FacebookPartager
Pierre Burssens
31/05/2017